Le début de la campagne oléicole qui commence habituellement à la mi-novembre n'a pas dérogé à la tradition cette année. Mais à l'inverse de la saison dernière, la production oléicole pour la présente campagne est en deçà des espérances. Pis encore, les oliviers qui ont souffert d'une longue période de sécheresse ont vu leurs fruits s'émousser et tomber faute d'eau. Heureusement, les dernières pluies de la fin du Ramadhan et de l'Aïd ont ravivé les arbres et gonflé la chair des olives. Depuis quelques jours, les villageois de la localité visitent leurs oliveraies et procèdent au défrichage et au désherbage des zones de récolte. C'est un véritable rituel qui s'opère, et nul n'échappe aux travaux de précampagne qui annoncent une saison pleine de joie et de mobilisation. Par ailleurs, les propriétaires des huileries (modernes, traditionnelles ou semi-traditionnelles) opèrent les premières manœuvres de nettoyage, de graissage et de remise en route. Cette année, au vu de la production qui s'annonce peu importante, l'huile d'olive, principale denrée de consommation des ménages de la région, pourrait voir son prix amorcer une courbe ascendante. L'an dernier, le litre d'huile d'olive oscillait entre 200 et 250 DA pour l'huile produite par les huileries modernes et 300 DA pour celle produite dans les pressoirs traditionnels. Les villageois se préparent au grand rendez-vous. Les olivaisons à Azaghar, zone oléicole importante, s'effectuent plus tôt qu'à Sahel, à Irès ou à Takoucht.