Le centre-ville s'est débarrassé de la cohorte encombrante de marchands ambulants, grâce à l'heureuse initiative de la nouvelle équipe de l'APC. Les nouveaux locataires de l'APC ont indéniablement marqué des points en réussissant le pari délicat de délocaliser du centre-ville la cohorte encombrante de centaines de marchands ambulants, entre vendeurs de fruits et légumes à la sauvette, fripiers et camelots. Une vaste opération coup-de-poing, menée récemment par les éléments de la police urbaine, après l'expiration du communiqué ultimatum sommant les intéressés à déménager vers les sites aménagés, a permis de rendre aux espaces et les artères, jusque-là sous le diktat des commerces informels, leur fonction originelle. Plusieurs citoyens interrogés ont trouvé cette initiative « autant judicieuse que louable » car, nous souligne-t-on, « l'occupation illégale de la voie publique par des vendeurs de tout bord, qui n'ont épargné ni trottoirs ni chaussées, était telle qu'il était quasiment impossible de circuler, aussi bien à pied qu'à bord d'un véhicule ». D'autres initiatives non moins méritoires ont porté sur l'installation et la multiplication de bacs à ordures en plusieurs endroits de la cité, le lancement de grandes opérations d'assainissement et d'éradication des monticules de détritus entassés tout au long de l'enceinte du stade Sa_d Bendjaballah et sur d'autres sites, ainsi que le déblaiement de milliers de tonnes d'immondices et de gravats amoncelés du côté de l'ex-Somaco, un des rares espaces de détente et de loisirs devenu, par la grâce de la bêtise et l'incurie humaines, une décharge sauvage à ciel ouvert. Les nouveaux élus semblent bien prendre les choses en main. La présence et le déploiement conséquent de la force publique au niveau des endroits squattés ont eu raison de la ténacité des ultimes irréductibles à se réapproprier les lieux. C'est de bon augure, mais pour peu que cette dynamique d'amélioration du cadre de vie s'inscrive dans la constance.