L'usine de pellets dont les produits seront pour moitié exportés vers l'Europe aura une capacité de 7 millions de tonnes. 3,6 millions de tonnes seront exportés vers l'Europe, 400 000 tonnes seront destinées à l'usine de Annaba, le reste alimentera les deux usines de réduction directe. Ces deux dernières alimenteront l'aciérie électrique prévue dans cette deuxième phase ainsi que le laminoir à rond à béton prévu dans la première phase. Pour ce qui est de la seconde usine, la production sera exportée pour les besoins des usines se trouvant en Europe. Cette deuxième phase nécessitera l'octroi d'une superficie complémentaire estimée à 200 ha sur le site de la zone industrielle de Bellara tant pour les installations industrielles proprement dites que les aires de stockage. Les activités issues de cette deuxième phase devraient générer la 800 emplois directs et 1500 autres indirects. Déjà présent en Algérie, le groupe Arcelor Mittal extrait annuellement 1,6 million de tonnes de minerais dans la wilaya de Tébessa pour une production d'acier liquide dans le complexe sidérurgique d'El Hadjar de 1,1 million de tonnes. Tout cet espoir en termes de retombées économiques et d'emplois pour la wilaya de Jijel, et en particulier pour la région d'El Milia, risque néanmoins de n'être juste qu'un tranquillisant vu les innombrables projections pour cette zone qui ne sont restées qu'au stade des intentions. La dernière visite effectuée par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a encore approfondi la réflexion dans ce sens. En effet, la décision de mettre sur pied une commission technique visant à déterminer une exploitation rationnelle de la zone industrielle de Bellara n'a pas convaincu beaucoup de monde. Cette décision est traduite par certains comme un réel frein aux démarches qui ont été entreprises pour convaincre des investisseurs à s'intéresser à la zone de Bellara, restée en jachère depuis plus d'une vingtaine d'années. Sinon, comment s'expliquer l'idée de la commission technique qui doit examiner la répartition spatiale des différentes unités dans la zone, alors qu'une étude a été déjà commandée par le même ministère au Centre national des recherches appliquées en urbanisme (Cneru) pour déterminer l'aménagement et les servitudes nécessaires à cet espace industriel ? D'aucuns s'interrogent à quoi aurait servi cette étude du Cneru ainsi que les appels d'offres lancés par le même ministère concernant certains travaux relatifs notamment aux forages et à l'éclairage de ladite zone industrielle.