Le ministère des affaires religieuses et des wakfs a annoncé, dernièrement, son intention de mettre à la disposition des investisseurs potentiels des terrains répartis à travers plusieurs wilayas du pays, notamment Alger, Sétif, Batna et Constantine. Les intéressés sont, à cet effet, invités à déposer leurs dossiers auprès des directions des affaires religieuses et des wakfs concernés, et ce avant la fin du mois en cours. Dans cette optique, la direction sectorielle des investissements des biens wakfs, relevant du ministère de tutelle, propose pas moins de 21 000 m2 dans la wilaya de Constantine. Il s'agit d'une parcelle de terrain d'une superficie de 1 800 m2, située dans la commune d' El Khroub, et d'une autre de 5 635 m2, se trouvant sur le territoire de la commune de Aïn Abid. Mais les deux plus importantes parcelles proposées à l'investissement sont localisées au niveau du chef-lieu de la wilaya et sont toutes deux situées aux alentours de la cité Ziadia, avec une superficie respective de 7 110 m2 et 5 816m2. En somme, la direction en charge du dossier offre des sites attractifs, de quoi susciter l'intérêt des investisseurs potentiels, lesquels devront se rapprocher des services compétents pour s'enquérir du dossier à fournir. Un dossier qui ne semble pas, a priori, contraignant, puisqu'il n'est officiellement exigé des postulants qu'une simple demande manuscrite et la description du projet en question. Bien évidemment, la nature de ce dernier doit obéir à une feuille de route propre à ce département, lequel ne peut naturellement pas mettre à la disposition d'un investisseur un terrain pour y implanter un dépôt de boissons alcoolisées ou d'autres activités jugées contraires aux valeurs de la religion. Dès lors, il faut s'attendre à ce que la sélection des investisseurs, qui loueront les terrains des affaires religieuses, soit draconienne, d'autant que le ministère des affaires religieuses et des wakfs est désormais sous les feux de la rampe après la sortie fracassante du cheikh Bouamrane, président du haut conseil islamique, qui avait dénoncé la politique de gestion du fonds de zakat, allant jusqu'à qualifier la démarche de Ghlamallah d'illégale et en porte-à-faux avec les préceptes de l'Islam. S'agissant justement de ce fonds de zakat, il est à préciser que la wilaya de Constantine envisage d'octroyer, prochainement, plus de 16 MDA (millions) à des jeunes promoteurs sous forme de crédits sans intérêts. Ce fonds est destiné, apprend-on, à de jeunes diplômés, qu'ils soient issus de l'université ou des établissements de la formation professionnelle, pour leur permettre de créer des microprojets dans différents secteurs, notamment les services, l'artisanat, l'élevage et la menuiserie. Cela étant, force est de constater que le ministère des affaires religieuses dispose d'une énorme cagnotte, ce qui place ce département dans une position financière confortable, et inévitablement là où il y a de gros sous…