De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Un séminaire sur les biens wakfs islamiques en Algérie a ouvert ses portes mardi dernier au niveau de la maison de l'Imam à Constantine. Initié par la direction des affaires religieuses de la wilaya, le conclave se veut une contribution incontournable en vue de dégager des lois claires permettant «la gestion et la protection des biens, outre la reconstitution de la culture du wakf». Ont pris part à cette rencontre des invités venus des Emirats arabes, du Liban, d'Arabie saoudite, d'Egypte et du Koweït qui tour à tour ont débattu de la question wakf en Algérie quant à «sa gestion et son institution». Cependant, on apprend que l'Algérie totalise 5 500 wakfs activant illégalement. Cette information émise par M. Boukharouata, directeur des wakfs au niveau du ministère des Affaires religieuses, est du moins tempérée par le même intervenant qui rassure en annonçant que «le ministère a réussi à récupérer 2 500 wakfs parmi l'ensemble». Il a révélé aussi qu'«il existe des actions intentées en justice pour la récupération d'autres wakfs». Par ailleurs, il importe de souligner qu'Alger, Annaba, Tlemcen et Constantine sont les régions les plus affectées par cette illégalité. Sous un autre angle, ce responsable au niveau de la tutelle fera part à l'assistance que la France a été destinataire d'une correspondance dans laquelle l'Algérie revendique une «liste exhaustive des biens». A noter que la wilaya de Constantine compte 153 propriétés de ce statut (logements, locaux de commerce…) et dont les revenus bénéficient aux fonds wakfs. Dans le même contexte, «la commission de recouvrement des biens a été sollicitée pour mettre toute la lumière sur cinq dossiers de biens wakfs à récupérer», ce qui ne fait que consolider «les propriétés» dans cette circonscription.