Les 49 conseillers d'orientation scolaire et professionnelle que compte le secteur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa ont, à l'appel de la coordination syndicale de wilaya affiliée au SNTE, fermé samedi dernier leurs bureaux pour se rassembler devant le portail de la direction de l'éducation. Ils viennent ainsi grossir les rangs de la contestation suscitée par le contenu de l'avant-projet du statut particulier des fonctionnaires de la Fonction publique. Une mouture qui prévoit deux formules pour la promotion au poste de conseiller principal : un examen professionnel après cinq années d'expérience au poste de conseiller (à hauteur de 70% des postes à pourvoir) ou une inscription sur liste d'aptitude avec une expérience requise de 10 ans au poste. De ce fait, conteste M. Ahsène Brahimi, membre de la coordination syndicale, une application de cette disposition statutaire fera rétrograder beaucoup de ses collègues du poste de conseiller principal au poste de simple conseiller. Les autres revendications liées à la promotion dans la branche sont la création de nouveaux postes spécifiques tels que conseiller chargé des études, conseiller chargé des prises en charge psychologiques, conseiller formateur ou conseiller chercheur, et l'accès dans le corps de l'encadrement administratif, tels que proviseur, censeur, chef de service d'inspection... postes pour lesquels, estime M. Brahimi, « ils sont bien outillés », faisant allusion d'abord à leur bagage universitaire et à leur imprégnation de l'activité administrative. Les contestataires reviennent aussi sur la principale revendication salariale : une classification aux catégories 13 et 14 pour respectivement les simples conseillers et les conseillers principaux. Concernant la situation spécifique à chaque wilaya, il est réclamé la couverture suffisante en inspecteurs d'orientation scolaire et professionnelle (autrement dit une dotation en nouveaux postes) et au niveau national est souhaitée la création d'un institut national de formation.