Le tribunal d'El-Bayadh a rendu son verrdict, ce lundi, sur l'affaire instruite après le décès d'une patiente arrivée au terme de sa grossesse et qui avait été transportée, au cours du mois d'avril dernier, à la maternité de l'hôpital « Mohamed Boudiaf » pour y accoucher. Le jour de l'admission de la victime, le personnel était en conflit avec le médecin chef de service et observait une grève pour dénoncer les comportements prêtés à ce dernier (cf. El-Watan du 25 Avril 2007). Se rejetant mutuellement la responsabilité de sa prise en charge, les praticiens, après maintes tergiversations sur le degré de l'urgence que présentait le cas qui leur était soumis, daignèrent enfin se pencher sur la malheureuse qui rendra son dernier souffle sur la table de l'opération, après avoir mis au monde l'enfant. La plainte de l'époux éploré a abouti à l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet qui a conclu à une non assistance à personne en danger, aggravée par la qualité des prévenus. L'inculpation donna lieu au procès où comparut la généraliste O. A., laquelle avait estimé que la parturiente ne courrait aucun risque, à sa mise sous contrôle judiciaire et les sages femmes incriminées, dont B. M. Tandis que le gynécologue Z. B., qui avait cristallisé le mécontentement et disparu, il sera cueilli à sa descente d'avion, de retour de France, et placé en détention préventive à la maison d'arrêt d'El-Haoudh, d'où il sera conduit à la barre pour recevoir la sentence du tribunal. Les deux médecins écoperont chacun de six mois de prison avec sursis, de 20 000 DA d'amende et de 300 000 DA de réparation à la partie civile. Pour sa part, la sage-femme a été relaxée et libérée à l'issue de l'audience.