Au départ de cette manifestation, un livre initié par l'ONG CISP (Comité international pour le développement des populations, né à Rome en 1983) et édité récemment par les éditions Barzakh sur des portraits de migrants clandestins du Maghreb et du Sahel. Un beau livre par sa forme mais un témoignage accablant par son contenu. Les photographies de Kays Djilali prises sur les routes du désert et de l'errance, dans les squats d'Alger et d'ailleurs, portent la marque du grand art, celui du noir et blanc mais aussi celui de l'émotion d'un regard pertinent sur une réalité souvent insupportable. La préface de Yasmina Khadra qui donne son titre à l'ouvrage, La nuit sur la figure, donne d'emblée le ton des témoignages recueillis auprès de ces naufragés du sous-développement. C'est ce travail qui est mis en scène par la galerie Arts en Liberté et ses partenaires à travers une manifestation culturelle polyvalente. Après la présentation du livre, les paroles des migrants seront portées par des membres de l'Association Chrysalide avant de laisser place à la présentation de la pièce de théâtre El Harga. Parallèlement, les espaces de la galerie accueilleront l'exposition des photos de Kays Djlilali et les œuvres de la talentueuse céramiste Feriel Ould Aoudia sur le thème « Art et migration ». Galerie Arts en Liberté. 40, rue Boualem Bouchafa. Vieux-Kouba, Alger. Aujourd'hui, à partir de 15 heures. Entrée libre.