En marge du colloque international sur la lutte armée ayant eu lieu dernièrement à Khenchela, nous avons rencontré Abderrahim Sekfali, professeur d'histoire à l'université Mentouri de Constantine. Il a fallu bousculer un brin sa modestie et son humilité pour qu'il nous parle de son projet : un dictionnaire qui est fin prêt pour l'édition. Si le manuscrit est déposé au niveau de Maisonneuve et Larose, dont la parution est sous souscription, il est en quête d'un éditeur en Algérie. C'est dans les années 1970, lors de ses études à Aix-en-Provence, qu'il a eu l'idée de confectionner un dictionnaire biographique et bibliographique des maîtres d'école du Constantinois 1850-1950, concernant aussi bien les Algériens que les Européens. Un travail ardu de recherches qui a duré plus de 25 ans. Il s'agit de 7600 notices biographiques par ordre alphabétique et près de 8545 photos. S'étalant sur quelques lignes ou sur plusieurs pages, ce sont des biographies de maîtres d'école ayant écrit des textes dans les journaux, revues, voire livres, et/ou ayant été des membres de conseils régionaux ou de collectivités locales. « Cette étude est un hommage à la saga des maîtres d'école du Constantinois, étalée sur un siècle de 1850 à 1950, personnages très emblématiques et au demeurant un trésor franco-algérien méconnu pour l'heure. Dans la conscience collective des Européens d'Algérie et des Algériens, le maître d'école représente une figure très attachante à laquelle il est fait référence à de nombreuses occasions. Les instituteurs éducateurs ont reçu, au cours de leur sacerdoce, l'une des plus grandes expériences de l'histoire mondiale de l'éducation. Avec cet ouvrage, nous reconnaîtrons, sans ambages, la possibilité d'écrire notre histoire commune à quatre mains. En exerçant leur noble métier, les instituteurs ont laissé en chacun de nous un souvenir impérissable. » Voilà ce qu'écrit A. Sekfali sur le dépliant affichant les modalités de la souscription. Autre chose, le dictionnaire est préfacé par Benjamin Stora.