Trois mois après les élections locales, l'exécutif communal de Draâ El Mizan n'est pas encore installé. En effet, dans ces joutes où le parti de M. Hocine Aït Ahmed est sorti en tête du classement avec une majorité relative, il s'est retrouvé au lendemain devant l'impasse totale, d'autant plus que l'équipe forte de son avantage avait voulu ignorer ses adversaires d'hier et néanmoins des élus à part entière et sans distinction pour gérer les affaires de la localité. Ainsi, comme nous l'avions rapporté à maintes reprises dans nos précédentes éditions et dans nos commentaires et analyses, une alliance s'était formée pour contraindre le FFS au partage du pouvoir local. Aussi, le FLN, le RCD et le PT qui avaient totalisé six sièges vont exiger de recevoir les trois vice-présidences, ce que le FFS n'a pas voulu accepter. Néanmoins, de jour en jour et sous la pression de nombreux acteurs, chacune des deux parties a essayé de jeter du lest pour arriver à un compromis mais cela restait très insuffisant. Dans la foulée, s'est créée la « commission des sages », constituée de vingt membres issus des présidents de comités de villages et des notables alors que pour sa part le chef de daïra n'est pas resté les bras croisés pour réunir les onze élus afin de trouver une solution équitable et pour débloquer l'APC. « Nous avons coupé la poire en deux, c'est à dire que l'alliance aura deux vice-présidences et une commission au lieu de trois vice-présidences qu'elle réclame », nous confie un membre de la commission des sages qui nous affirme que le P/APC ne les a pas reçus au moment où ils allaient lui remettre la proposition. Pour leur part, les membres de l'alliance, par la voix de M. Derradji (élu FLN), se sont contenté de répondre que cette proposition ne leur a pas été formulée officiellement pour en discuter, d'autant plus que l'autre partie a d'ores et déjà manifesté son refus.