Plus de 6 000 demandes d'embauche ont été déposées au niveau de l'agence locale de l'emploi. Seuls 450 contrats de pré emploi ont été octroyés pour l'exercice 2008. Les délais pris par le transfert du programme de lutte contre la pauvreté et l'exclusion entre l'Agence de Développement Social, qui en détenait les prérogatives, et l'Agence Nationale pour l'Emploi, qui doit en assurer dorénavant le pilotage, expliquent, selon la direction qui anime ce dernier secteur, l'absence dans l'immédiat de possibilités de recrutement dans le cadre de ce dispositif. Celui-ci incluant notamment les emplois rémunérés localement, les travaux d'intérêt public lancés au profit des collectivités et les opportunités proposées par les activités primaires telles l'agriculture, l'administration et les services, le bâtiment et l'artisanat ; malgré que son caractère temporaire et aléatoire atténue un tant soit peu le mal-vivre ambiant en offrant une alternative au sous emploi endémique qui affecte de large couche de la population en âge de travailler. Si l'on sait que plus de 6 000 demandes d'embauche ont été déposées au niveau de l'agence locale de l'emploi, comme une bouteille jetée à la mer, dans l'attente d'une hypothétique veine qui ferait s'éclaircir un ciel plutôt morose dans ce domaine. D'autant que les débouchés autres que ces quelques mesures d'assistance se réduisent, dans ces zones vouées essentiellement au pastoralisme, à une peau de chagrin, assombrissant les perspectives et consacrant au quotidien le recours à des expédients improbables pour subsister. Clin d'oeil aux diplômés Ceci sans préjuger des difficultés d'insertion vécues par les chômeurs des communes rurales, dépourvues de centres d'orientation de la main d'œuvre, où le manque de données sur l'ampleur du phénomène cache, en fait, une situation beaucoup moins reluisante et c'est peu dire, eu égard à la disparition progressive des ressources traditionnelles au cours de ces dernières années et au vu de l'importance des déperditions scolaires qui viennent grossir de manière exponentielle les rangs des demandeurs d'emploi. L'ouverture, dans les semaines à venir, de bureaux dédiés à cette tâche au niveau des communes de Bouâlem, El-Ghassoul et El-Kheïter devrait permettre de dépasser cette carence et de créer les conditions favorables à une meilleure prise en charge. En attendant que les procédures de gestion induites par la séparation de la tutelle sur les TUP-HIMO « travaux d'utilité publique à haute intensité de main d'œuvre » soient finalisées par l'ouverture d'un compte alimenté sur le budget de la wilaya pour le financement des postes qui seront ouverts. 450 contrats de pré emploi ont été octroyés pour l'exercice 2008. A l'exclusion des personnes ne justifiant d'aucune qualification technique ou scientifique, le quota est destiné dans la proportion des 2¼ 3 aux diplômés de l'université et le tiers restant ira aux techniciens supérieurs des branches dont les utilités se font sentir au sein des structures publiques. Leur répartition sur les collectivités et les organismes étatiques s'effectue suivant certains critères, dont la date d'inscription auprès de l'agence locale pour l'emploi, l'ancienneté des titres obtenus et le fait pour le postulant de n'avoir souscrit à aucune autre formule.