La hausse soutenue que connaît actuellement, et depuis quelques mois, le prix du ciment, à l'instar d'autres matériaux de construction, est devenue un sérieux obstacle pour la réalisation des différents programmes de construction de logements dans la wilaya de Constantine. En effet, la tension sur le ciment, la spéculation aidant, est au plus haut dans une wilaya où un grand nombre de chantiers est en cours. Depuis quelques mois déjà, les promoteurs immobiliers ne cessent de demander la révision du prix du mètre carré habitable en fonction des prix des matériaux de construction. Ainsi, en l'espace de quelques mois, le prix, au détail, du sac de ciment de 50 kg est passé de 280 à 330 DA à fin 2007, pour atteindre, ces jours-ci, 480 DA, voire 500 DA chez certains revendeurs de la périphérie de la ville, notamment ceux domiciliés du côté de la cité des frères Abbès (Oued El Had). Le prix du gros varie, selon les fournisseurs, entre 420 et 450 DA. Soulignons que le sac de ciment est cédé, à prix d'usine, à 230 DA. Certains revendeurs affirment qu'ils ne peuvent s'approvisionner auprès de l'ERCE de Hamma Bouziane, malgré le fait qu'ils disposent de registres de commerce en bonne et due forme, et sont obligés d'acheter le ciment en deuxième main. D'autres achètent les bons d'enlèvement qui se négocient actuellement à 16 000 DA l'unité, alors qu'il y a à peine 2 mois, ceux-ci étaient cédés à 10 000 DA. Selon des commerçants, cette hausse du prix du ciment est due à des perturbations dans l'approvisionnement du marché dans la région Est, en raison de la récente fermeture de l'usine de H'djar Essoud dans la wilaya de Skikda. Celle-ci aurait entraîné un accroissement de la demande au niveau de l'ERCE de Hamma Bouziane, que la production actuelle n'arrive pas à satisfaire. D'autres l'imputent à la grande spéculation qui existe depuis quelques années sur les prix des matériaux de construction en général et du ciment en particulier à Constantine.