La problématique de la prise en charge des dépenses de la garde communale pèse toujours dans les débats de l'APW de Béjaïa qui a tenu hier sa première session ordinaire, inaugurant ainsi son nouveau mandat. Le budget primitif 2008 a été adopté dans sa globalité. Les chapitres concernant les rémunérations et charges du personnel permanent et les moyens et services de l'administration générale ont vu les sommes qui leur sont proposées par la direction de l'administration locale (DAL) revus à la baisse par la commission économie et finances de l'assemblée qui a augmenté, en revanche, le crédit alloué au chapitre consacrant les aides aux communes. Ces rectificatifs étant pris en considération, l'adoption a eu lieu sans couac sauf pour le chapitre sécurité et protection civile qui a encore une fois fait élever des voix. Une vieille problématique qui rebondit à chaque séance du genre. Doté d'une enveloppe de 684 millions de dinars, cet intitulé prend en charge les dépenses du corps de la garde communale, rémunérations y compris. Une dotation qui prend du coup 38% du budget primitif de la wilaya qui est de l'ordre de plus de 2,3 milliards de dinars, ce qui n'agrée pas l'assemblée qui exige que la prise en charge se fasse sur budget de l'Etat pour récupérer un manque à gagner au profit du développement local. Pour le wali, ces charges ne sont pas assurées sur les recettes de la wilaya. « C'est une subvention qui vient à partir d'Alger et qui ne fait que transiter par le fonds commun des collectivités locales (FCCL) », précise-t-il. Unanimes à valoriser le rôle de ce corps de sécurité dans la préservation de la République, les élus demandent à ce que ses éléments, recrutés sous le statut de contractuels depuis la création de la garde communale en 1992, soient permanisés sur le budget de l'Etat. « N'est-il pas responsable de mettre à l'abri de toute précarité le corps de la garde communale ? », s'est interrogée la commission économie et finances. L'adoption se fera tout de même à la faveur d'une petite marge avec 14 voix dont celles des 11 élus du RCD qui proposent l'adoption d'une résolution qui devrait mettre en valeur le rôle et la précarité de la garde communale.