Le budget adopté par les membres de l'Assemblée populaire de wilaya permettra d'assurer le paiement des salaires de ce corps. Le budget primitif de l'année 2006 adopté à l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou consacre un montant de 60 milliards de centimes pour la police communale. L'argent servira au paiement des salaires de ce corps de sécurité, abandonné à son triste sort depuis quelques années. Le débat autour de ce point a donné lieu à des divergences de points de vue entre les élus. “La garde communale, qui a beaucoup souffert durant la décennie du terrorisme, est aujourd'hui marginalisée. Elle doit être prise en charge sur le budget du ministère de l'Intérieur”, a estimé un élu du FFS. “Personne ne peut remettre en cause ses mérites. Nous encourageons le renforcement de la garde communale. Aujourd'hui, plus que jamais, il s'agit de sécuriser le garde communale dans sa famille. Est-ce le cas en 2006 ?” renchérit un autre représentant de la même formation politique. Pour le RCD, ce corps de sécurité mérite tous les égards après avoir tenu tête aux terroristes. “Nous n'avons pas à rougir du travail accompli pour la sauvegarde de la République par ceux qu'on a taxé de milices“, clame Mohamed Ikharbane. Le FFS n'est pas contre, mais nous disons que la garde communale doit être financée par un plan national, au même titre que tous les autres corps de sécurité”, a indiqué un autre internant. Avis partagé par M. Aïssat, président de l'APW : “Le souci de tous les élus est que les dépenses de la garde communale soient prises en charge sur le budget de l'Etat.” Prenant la parole, un cadre du FLN dit ne pas voir d'inconvénient à voter le crédit alloué pour la sécurité dans les municipalités. Sur un autre chapitre, l'APW a adopté un montant de 109 160 175,76 DA au profit des communes. Les travaux publics, l'éducation, la santé et l'hygiène publique… ont eu également leur part d'attribution. Comme pour toutes les années précédentes, l'APW a aussi alloué à la JS Kabylie une subvention de 10 millions de dinars. A. T.