La facture des remboursements des dépenses des assurés sociaux pour l'achat des médicaments est passée de 50,5 milliards de dinars en 2005 à 67,5 milliards de dinars en 2007. Le nombre des médicaments remboursables sera revu à la hausse. « La liste des médicaments remboursables qui comporte actuellement 116 produits sera révisée. Le nombre des médicaments éligibles au remboursement sera désormais de 259, dont 34 sont des produits destinés à soigner les maladies chroniques », déclare le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée hier, à l'issue de la réunion du conseil du gouvernement, le ministre annonce la décision d'élargir également la liste des médicaments concernés par le tarif de référence, imposé il y a quelques mois. Le gouvernement, affirme-t-il, « est déterminé à encourager l'utilisation des médicaments génériques ». L'objectif de ces mesures, précise-t-il, est de maîtriser la facture destinée au remboursement des dépenses des assurés sociaux dans l'achat des médicaments. Une facture qui, ajoute-t-il, ne cesse de progresser en passant de 50,5 milliards de dinars en 2005 à 67,5 milliards de dinars en 2007. Le conseil du gouvernement a également examiné et adopté un décret présidentiel modifiant et complétant le décret n° 250-02 relatif à l'organisation des marchés publics. Un décret qui impose aux opérateurs de nouvelles mesures à respecter. Ces mesures qui seront inscrites dans le cahier des charges porteront sur le respect de la législation du travail, le respect de l'environnement et l'utilisation de la main-d'œuvre locale. Pour sa part, la ministre de la Culture a présenté devant le conseil du gouvernement le bilan de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe. A une question de savoir si le gouvernement a pris des mesures pour enquêter sur « les affaires de corruption enregistrées, selon Transparency International, dans le cadre de cette manifestation », le conférencier se montre peu convaincant. Selon lui, le gouvernement « ne prend pas en considération les remarques des organismes étrangers », mais la dépense des deniers publics « est toujours contrôlée dans le cadre des audits ». Intervenant par la même occasion, le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, s'est interrogé sur les raisons de la flambée des prix des produits agricoles. « Pourtant, la production des produits agricoles a pratiquement doublé », dira-t-il. Selon lui, le problème réside « au niveau de la régulation du marché ». Se gardant d'accuser ouvertement le ministère du Commerce qui, juge-t-il, « a accompli son devoir », M. Barkat appelle à l'engagement de tous les ministères et les agriculteurs pour réguler le marché national. « Il y aura de nouveaux textes de loi », lance-t-il encore. Abordant la question du détournement du foncier agricole, le ministre dira que les enquêtes menées à la fois par les services de son département et la Gendarmerie nationale ont donné des résultats « importants ». « Les dossiers sont actuellement entre les mains de la justice. Nous sommes déterminés à mettre de l'ordre dans le secteur », lance-t-il. M. Barkat a présenté devant le conseil du gouvernement le projet de loi d'orientation agricole.