Beaucoup parmi les handicapés ne perçoivent leurs pensions qu'après une longue attente, surtout ceux qui ne disposent pas d'un compte courant. Plus de 10 000 handicapés ont été recensés en 2007, dont 3 000 d'entre eux présentent un handicap à 100%, pour la plupart issus de mariages consanguins ou victimes de graves accidents de la route. La prise en charge de cette catégorie nécessite beaucoup de moyens et une mise en œuvre d'une politique audacieuse en vue de son intégration dans la société. Ce qui fait justement défaut, et la plupart des handicapés ont du mal à se faire entendre en dépit de l'existence d'associations les représentant. On sait pertinemment que des handicapés ne perçoivent leurs pensions versées par la direction de l'action sociale qu'après une longue attente, surtout ceux qui ne disposent pas d'un compte courant. Ce problème a été d'ailleurs soulevé à maintes reprises, mais tarde à trouver une solution, en l'absence d'une volonté des pouvoirs publics d'agir dans le sens de l'intérêt de cette catégorie fragile de la société. Le centre psychopédagogique de la cité FLN, celui des autistes de la cité Boukhadra et les centres pour personnes âgées, implantés dans la commune chef-lieu de wilaya, sont saturés. Le nombre des sourds-muets et des non-voyants, en hausse, ne semble pas inciter les pouvoirs publics à réaliser une école à même de répondre aux besoins de cette frange de la société. Celle d'El Bouni, également chargée, est confrontée à un problème d'insuffisance d'effectif spécialisé et d'équipement pédagogique adapté. Le siège de l'association (très active, du reste) abritant 700 sourds-muets, situé à la vieille ville, représente un risque certain pour ses locataires. Le même problème se pose pour le siège des non-voyants, dans le même quartier. En attendant une meilleure prise en charge des préoccupations des handicapés, la journée du 14 mars sera une occasion supplémentaire pour ces derniers de se rencontrer, le temps de s'exprimer et de dire qu'ils existent et qu'il faut compter avec eux. Pour cet événement, il a été programmé, après la visite des autorités locales dans différentes infrastructures sociales d'enseignement psychopédagogique, d'aide et assistance, la remise de prothèses et autres équipements, un semi-marathon régional à partir du stade Chabou Abdelkader, avec la participation d'athlètes de Souk Ahras, Skikda, Guelma, Annaba et El Tarf, en plus d'une opération de reboisement à Aïn Achir à laquelle prendront part tous les enfants handicapés des centres gérés par la direction de l'action sociale. Leïla Azzouz, T. G.