Les produits sidérurgiques continuent à être la marchandise la plus importée d'Italie par l'Algérie avec une progression de 12% en 2007, soit environ 165 millions d'euros. Le constat est établi par la revue Crescendo, publiée par l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), bureau pour la promotion des échanges de l'ambassade d'Italie à Alger. L'importation de véhicules italiens a également augmenté de 22% par rapport à 2006. La revue souligne la hausse « spectaculaire » de l'importation de produits chimiques avec une progression de 567% en comparaison avec 2006. Il en est de même pour les produits de bijouterie et d'orfèvrerie. « Une autre augmentation spectaculaire a été celle de la viande et des produits à base de viande, où l'Italie s'est pratiquement créé un marché en exportant 2,2 millions d'euros en 2007 (...) alors que l'année précédente ce type de produit ne représentait que 10 000 euros d'exportation », est-il relevé. Par contre, les exportations algériennes vers l'Italie ont enregistré une baisse durant le premier semestre 2007, n'atteignant que 3,5 milliards d'euros. Elle sont constituées à 98% de gaz naturel et produits pétroliers. Selon Crescendo, les entreprises italiennes ont remporté, en 2007, 4 milliards d'euros de contrats publics en Algérie. Il s'agit, entre autres, d'Ansaldo Energy qui a signé un marché avec Sonelgaz pour la construction de trois centrales électriques, notamment à M'sila, et du consortium Condotte-Rizzani de Eccher qui va réaliser la section Oueld Tlélat - Tlemcen des chemins de fer. Le tronçon Saïda - Moulay Slissen de ce même projet a été confié à Astaldi. La firme Piaggio a vendu pour 550 000 euros de motocyclettes à la police algérienne. Ansaldo Energy (qui a réalisé la centrale d'El Hamma d'Alger) aspire à arracher une partie des huit nouvelles centrales électriques programmées pour les deux prochaines années par Sonelgaz. Samuel Porsia, directeur de l'ICE, évoque dans l'éditorial de Crescendo la confiance accordée au « made in Italy ». « Les entreprises italiennes, qui ont manifesté leur intérêt pour les privatisations, comptent bien, en gage de sérieux et d'engagement envers le marché algérien, s'y investir et investir. De nouvelles approches pour des investissements “ex novo” sont même développées avec le secteur privé national... », estime Samuel Porsia. Crescendo, qui est à son deuxième numéro, est distribuée gratuitement en Algérie et en Italie aux opérateurs économiques.