En 2007, les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Italie ont dépassé le cap des 4,5 milliards d'euros. Depuis la signature du Traité d'amitié entre l'Algérie et l'Italie, en 2003, les relations bilatérales entre les deux pays n'ont cessé de marquer des points. Cette situation, qui s'améliore au fil des jours, est constatée à plusieurs niveaux. «Le Traité d'amitié peut être considéré comme un tournant dans les relations algéro-italiennes», estime l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giampaolo Cantini. Se voulant plus convaincant, l'invité de L'Expression revient sur la dernière rencontre algéro-italienne qui a eu lieu, le 14 novembre 2007, dans l'île de Sardaigne. «Cette rencontre de haut niveau a permis de renforcer davantage les relations entre nos deux pays», estime le représentant diplomatique italien. Lors de l'année écoulée, les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Italie ont dépassé le cap des 4,5 milliards d'euros. Cette importante enveloppe est injectée dans plusieurs secteurs d'investissement, comme les hydrocarbures, le secteur énergétique, les grands travaux et fournitures industrielles diverses. Selon la revue périodique Crescendo, publiée par l'ambassade d'Italie en Algérie, «avec ce taux, l'Italie reste l'un des premiers partenaires de l'Algérie, les chiffres des échanges du commerce extérieur pour les 9 premiers mois de l'année 2007, le confirment. Deuxième client et deuxième fournisseur, avec un volume d'échanges de plus de 7,7 milliards de dollars, une situation enviable». Selon les données transmises par le Conseil national d'informatique et de statistiques (Cnis), en 2007, l'Italie a été le 2e fournisseur de l'Algérie avec plus de 2,36 milliards de dollars en augmentation de 27% par rapport à 2006. Ce pays reste le deuxième client de l'Algérie avec 8,94 milliards de dollars. Il faut dire, dans cette optique, que le sommet de novembre dernier entre le chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika et le président du Conseil italien, Romano Prodi, a aidé à booster la coopération bilatérale entre les deux pays. Ce sommet est perçu, en outre, comme le couronnement de la dynamique créée au mois de juin 2007 lors du premier forum économique algéro-italien. «Les entreprises italiennes sont optimistes quant à l'investissement en Algérie», affirme l'ambassadeur d'Italie. L'invité de L'Expression cite, à cet effet, le rachat par le groupe italien Buzzi, de deux cimenteries de l'Ouest algérien. Par ailleurs, lors du 1er semestre 2007, les exportations italiennes vers l'Algérie ont enregistré une croissance appréciable de 37,4%, rappelle-t-on. Parmi les produits les plus importés d'Italie, ceux liés à la sidérurgie continuent d'occuper la tête des importations, avec une enveloppe de 165 millions d'euros, soit une progression de 12%, suivis des produits énergétiques et lubrifiants pour 59 millions d'euros, soit une progression de +88%, les produits alimentaires (+40%), pour 12 millions d'euros, les véhicules (+22%, 15,8 millions d'euros). Les métaux de base non-ferreux (+31%, 15 millions d'euros), les produits agricoles et de sylviculture, pour 5,2 millions d'euros, soit une augmentation de + de 40% par rapport à 2006, sont en constante progression. Il est à souligner enfin, que plus de 125 entreprises italiennes, exerçant dans plusieurs secteurs d'activités, sont installées en Algérie. Ces chiffres, loin d'être exhaustifs, indiquent la bonne santé de la coopération économique et commerciale entre les deux pays, confortée par le climat d'affaires existant entre Alger et Rome.