Cette commémoration coïncidant avec le 46e anniversaire de l'assassinat du regretté et grand écrivain Mouloud Feraoun se veut une halte sur la vie et l'œuvre de l'écrivain. Organisée pour la première fois par l'association culturelle Assirem en collaboration avec le comité de village et sous l'égide de la direction de la culture de Tizi Ouzou, cette rencontre réunira plusieurs hommes ayant connu et approché l'homme de lettres. Les fils et les filles du défunt Mouloud Feraoun compteront parmi les nombreux invités attendus. Ainsi, le programme comporte une exposition de livres, notamment ceux signés par Mouloud Feraoun, ainsi qu'une exposition d'objets traditionnels, de même qu'un documentaire ayant trait au parcours de l'auteur du Fils du pauvre sera projeté. De poignants témoignages seront exprimés par des collègues et des amis de l'époque. On retiendra le nom de Amara Serkane, un de ses fidèles amis, ou encore Saïb Ahmed, un de ses premiers élèves. Cet hommage posthume se clôturera par la remise d'un présent à la famille du défunt ainsi que des attestations d'honneur qui seront remises à l'ensemble de ses anciens élèves. Le secrétaire général de l'association culturelle Assirem a tenu cependant à préciser que ses anciens élèves décédés seront récompensés à travers leur famille. En fin de matinée, sera inaugurée officiellement la bibliothèque Mouloud Feraoun, au lieu-dit l'Ecole bwada (d'en bas), datant de 1924. Il est à noter que Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel. Il a été assassiné le 15 mars 1962, avec cinq de ses collègues inspecteurs de l'éducation nationale, par l'OAS. Etudiant à l'Ecole normale d'Alger, il a enseigné durant plusieurs années avant d'être nommé inspecteur des centres sociaux. Le défunt commence à écrire en 1934 son premier roman autobiographique, Le fils du pauvre. L'ouvrage, salué par la critique, obtient le Grand prix de la ville d'Alger. Le livre en question n'est publié qu'en 1950 à compte d'auteur. Ce n'est qu'en 1954, que les éditions Le Seuil le publient expurgé des 70 pages relatives à l'Ecole normale de Bouzaréah. Le Seuil publie en 1957 Les chemins qui montent, la traduction des Poèmes de Si Mohand étant éditée par les éditions de Minuit en 1960. Son Journal, rédigé de 1955 à 1962 est remis au Seuil en février 1962 et ne sera publié qu'après sa mort. Mouloud Feraoun avait enseigné pendant deux ans au village Taourirt Aden de (1934/1935 et 1935/1936) alors qu'il débutait sa carrière d'enseignant dans cette école. Cette dernière a été construite par le comité du village en 1924 sans aucune aide extérieure. Il aura fallu un an pour que l'Académie d'Alger affecte le premier enseignant, M. Oudrireche. Suivront d'autres confrères, dont Dudrireche, Arbouz, Moukrani pour qu'arrive Mouloud Feraoun.