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Universitaires et intellectuels réagissent
Condamnation de Omar Belhouchet et de Chawki Amari
Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2008

Nous avons appris avec stupéfaction et consternation la condamnation en deuxième instance de Chawki Amari et Omar Belhouchet à deux mois de prison ferme pour dommages causés par un billet satirique au wali de Jijel paru en dernière page du quotidien El Watan.
La répression mise en œuvre contre la liberté de la presse nous rappelle des temps révolus où la justice coloniale fonctionnait comme un instrument de répression des mouvements politiques nationalistes. Tout comme en ces temps funestes, l'élection est pervertie et vidée de son sens par les manipulations systématiques de l'administration centrale. La presse est muselée par des codes restrictifs et n'exprime qu'une partie de l'opinion. D'une manière générale, la majorité de la population est privée de ses droits à la citoyenneté ou se dispense de les exercer, connaissant à l'avance le sort qui leur est réservé. Elle reste soumise à un droit et une justice qui puisent leurs sources ailleurs que dans les principes démocratiques. De nos jours, la justice apparaît comme une arme venant s'ajouter à beaucoup d'autres mises entre les mains du pouvoir exécutif. Elle est utilisée de manière efficace seulement quand elle s'attaque aux droits fondamentaux des citoyens de s'exprimer et de s'organiser librement. Elle apparaît comme un instrument parmi d'autres, mis à la disposition du gouvernement avec pour vocation spécifique le démantèlement de toute forme d'organisation autonome ou toute sorte de contre-pouvoir. Ainsi, depuis des décennies, se développe une justice aux limites de la légalité ou carrément hors de la légalité. Aucun conflit ne surgit entre autorités militaires, judiciaires et politiques sur son fonctionnement. Malgré des logiques divergentes, tous s'accordent sur les nécessités de la répression. Cela crée les conditions du rejet de la fonction judiciaire de l'Etat d'autant plus que ses détenteurs, en étant les seuls bénéficiaires, auront grandement aidé à cultiver toutes sortes de ressentiments chez ceux qui en sont exclus. En se préoccupant d'abord d'en faire son instrument, le pouvoir exécutif a fini par couper la société du droit de l'Etat. C'est ce lourd héritage du droit et de la justice d'exception en territoire d'exception que va avoir à endosser l'Algérie de demain.
Signataires :
Louisa Aït Hamou (universitaire), Daho Djerbal (universitaire), Ali Bensaad (universitaire), Mohammed Hachemaoui (universitaire), Selma Hellal et Sofiane Hadjadj (éditeurs, Editions Barzakh), Yassine Temlali (journaliste), Ghania Mouffok (journaliste), Adlène Meddi (journaliste et auteur), Fayçal Métaoui (journaliste), Sid-Ahmed Semiane (journaliste), Abdellah Benadouda (éditeur), Kamel Daoud, (journaliste-chroniqueur), Mohamed Larbi Merhoum (architecte), Leïla Oubouzar (architecte), Ghanem Laribi (architecte/paysagiste), Kaouther Adimi (étudiante), Yasmine Kacha (étudiante), Sofia Djama, Hakim Guettaf, Achouak Bahloul, Ali Redouane Chetouh, Amel Aïssaoui, Sarah Kharfi, Abdelkrim Badjadja (consultant en archivistique, Abu Dhabi), Cherifa Bouatta (universitaire), Aïssa Kadri (universite de Tours, docteur de l'IME), Nagette Aïn-Séba, Azeddine Layachi (St John's University of New York), Ourida & Yasmina Chouaki (USTHB d'Alger), Farid Cherbal (USTHB d'Alger), Nacer Djabi (université d'Alger, Bouzaréah), Hassan Remaoun(CRASC d'Oran), Nacéra Benseddik (archéologue), Farida Aït hamou (maître de conférences, USTHB), Nedjari Ahmed (Professeur, USTHB d'Alger).
Aux frères Belhouchet et Chawki
Après votre condamnation et même la condamnation de tous les journalistes de la presse écrite indépendante qui devient gênante pour le régime de la hogra et l'injustice, je dénonce le silence du ministère de l'Information actuel, car le défunt M. Belaïd, ex-ministre de l'Information, s'est prononcé en 1992, contre les pressions et le harcèlement judiciaire dont étaient victimes les journalistes. Je condamne ces pratiques qui brisent la plume des journalistes et qui portent atteinte au patriotisme, au combat pour la vérité, à la liberté d'expression. Ces pratiques poussent les courageux journalistes à l'exil.
Melouk Benyoucef (Affaires des magistrats faussaires)
Cher collègue et néanmoins ami
C'est avec beaucoup d'inquiétude et d'étonnement que j'ai appris la nouvelle concernant votre condamnation ainsi que celle de votre collègue à une peine de prison ferme et à une amende, entrant dans l'exercice de votre fonction. Quand bien même nous attachons un grand respect à la justice de notre pays, il n'en demeure pas moins que les erreurs judiciaires continuent à frapper la presse chez nous encore. Aussi, j'exprime fortement mon soutien à côté de ceux, nombreux à manifester leur solidarité par principe et par conviction. La terre de Jijel, celle de mes valeureux aïeux, de feu Benyahia qui avait tant donné à la liberté de la presse et de feu Ferhat Abbas, refuse qu'elle soit le tombeau de cette liberté chèrement acquise.
Smaïl Boudchiche. Ancien spécialiste de l'Opep. Prix arabe du feuilleton Sidna Youcef


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