La cour de Jijel a confirmé, hier, le jugement prononcé par le tribunal de la même juridiction contre nos confrères Omar Belhouchet et Amari Chawki, respectivement directeur de la publication et chroniqueur du quotidien El Watan. Ces derniers ont été condamnés à 2 mois de prison ferme, chacun, et à verser 1 million de DA de dommages au plaignant. Nos confrères sont poursuivis par le wali de Jijel à la suite de la publication d'une chronique, intitulé “Un bel été à Jijel”, signée Amari Chawki et parue dans l'édition d'El Watan du 17 juin 2006. Hier, une véritable stupeur s'est emparée des rédactions de la presse indépendante. Avec l'arrêt de la cour de Jijel, le spectre de l'emprisonnement des journalistes serait-il de retour malgré les assurances données par les plus hauts responsables politiques du pays ? Selon plusieurs journalistes, les termes du jugement sont en inadéquation avec le préjudice que peut causer une chronique, censée être au ton libre, comme c'est l'usage dans la profession. Pour Me Zoubeir Soudani, le procès fut entaché de plusieurs irrégularités que les juges n'auraient pas pris en considération. Selon le même avocat, un pourvoi en cassation sera introduit au niveau de la Cour suprême qui, toujours selon Me Soudani, ne va pas laisser passer les différentes irrégularités constatées lors du traitement du dossier par le tribunal et la cour de Jijel. Rosa B.