L'incident du Boeing d'Air Algérie, ayant frôlé vendredi la catastrophe à l'aéroport de Sétif, suscite la curiosité des uns et les interrogations des autres. En dépit du silence radio affiché par les agents et les responsables de la compagnie nationale, qui n'ont pas voulu, faut-il le rappeler, répondre à nos questions, nous avons tout de même pu récolter des bribes d'informations sur le grave accident, évité de justesse. Selon certaines indiscrétions, la cellule (carrosserie) du module, un 737-800, a été fortement endommagée. L'immobilisation de l'avion qui a été placé loin des regards des « curieux » sera, nous dit-on, longue. Selon nos interlocuteurs qui se sont exprimés sous le sceau de l'anonymat, une expertise du constructeur, à savoir Boeing, n'est pas à écarter. Pour mesurer l'ampleur des dégâts et connaître les causes exactes de l'incident, deux commissions d'enquête, (dont l'une était composée, nous dit-on, de hauts responsables de la compagnie) devant examiner l'appareil et la piste de l'aéroport où le trafic a repris hier matin son cours normal, ont été dépêchées sur les lieux. D'après les mêmes sources, l'incident s'est en outre répercuté sur le programme de la compagnie nationale, sachant que l'appareil qui devait assurer la liaison régulière Sétif-Alger, allait ensuite faire un autre vol, Alger-Annaba, annulé, au grand dam des voyageurs d'Air Algérie.