La daïra de Makouda qui compte quelque 50 000 habitants accuse un manque flagrant en infrastructures sanitaires. La plupart d'entre elles sont dépassées, car avec leurs moyens très modestes, elles n'arrivent pas à répondre aux besoins de la population en ce qui concerne la couverture sanitaire. Au chef-lieu communal de Makouda comme dans celui de Boudjima, les deux cliniques ne disposent pas d'un service des urgences, indique-t-on. Celle de Makouda , bien qu'elle ait été ouverte dans les années 1970, est dans un état lamentable. Selon quelques citoyens de la région, cette dernière est loin d'être une clinique au moins dans son appellation puisqu'il vaut mieux l'appeler simple salle de soins où on peut changer des pansements. Cette structure comme nous l'avons constaté ne dispose que d'un service de médecine générale, un autre pour la chirurgie dentaire et le troisième pour le service maternité et espacement des naissances. Dépourvu de moyens et du matériel médical nécessaires, le personnel travaillant au niveau du centre de santé ne pourrait pas prendre en charge tous les patients. En l'absence d'un laboratoire d'analyses médicales, les citoyens sont obligés de se diriger vers les laboratoires privés. Pour ceux qui ne peuvent pas payer les frais de ces services, ils sont obligés de se déplacer jusqu'à la polyclinique des Frères Maïche, sise dans la ville de Tigzirt. Même en transférant les malades à l'hôpital de la ville, on indique que ce dernier accueille des malades venant de plusieurs localités comme Iflissen, Mizrana, Tigzirt, Makouda et Boudjima. La population locale attend toujours l'ouverture d'un bloc opératoire au niveau de cet hôpital.