Trois prévenus ont comparu hier devant le tribunal criminel sous les chefs d'accusation d'association de malfaiteurs et de vol qualifié. La genèse de cette affaire remonte à la soirée du 15 novembre 2006 avec le cambriolage d'un local commercial situé dans la commune de Aïn El Bia, dans la daïra de Béthioua. Les malfaiteurs ont dérobé un lot de pièces détachées et autres accessoires pour camion, qui étaient entreposés dans ce magasin. Les enquêteurs de la gendarmerie ont aussitôt soupçonné le principal mis en cause, répondant aux initiales B.M.C., en se basant sur le fait qu'aucune trace d'effraction n'a été relevée sur la porte d'entrée du local cambriolé. Les investigations ont fait ressortir que B.M.C., qui n'était autre que le fils du propriétaire de l'établissement loué à la victime, se serait introduit à l'aide d'un double jeu de clés à l'intérieur du magasin. Le prévenu a reconnu les griefs retenus contre lui et a dénoncé les dénommés K.A. et B.B. Hier à la barre, il a réitéré ses aveux formulés lors des différentes étapes de l'enquête judicaire mais il s'est cependant rétracté à propos de la complicité de ses présumés coïnculpés, en tentant de les disculper. « Ils n'avaient pas participé au vol », a-t-il déclaré en substance. Ces deux prévenus ont clamé leur innocence en déclarant « ignorer tout de cette affaire ». Le représentant du ministère public a souligné que « le principal prévenu ne pouvait perpétrer tout seul le cambriolage comme il veut le faire croire au tribunal ». Il a conclu en requérant une peine de 15 années de réclusion criminelle pour chaque présumé accusé. Il a également requis 20 ans de réclusion contre un quatrième mis en cause en fuite. La défense a mis en évidence l'insuffisance de preuves dans le dossier d'accusation avant de plaider l'acquittement en faveur de ses mandants. Au terme des délibérations, B.M.C. et B.B. ont été condamnés chacun à une peine de 5 ans de réclusion. K.A. a écopé quant à lui de 4 ans de prison ferme. Le tribunal a également prononcé par contumace une peine de 10 années de réclusion criminelle contre le quatrième acolyte.