Le juge d'instruction près le tribunal de Zighout Youcef a placé, hier, sous mandat de dépôt deux agents de la police judiciaire de Constantine. Deux autres, un officier et un agent de la PJ, ont été, le premier relâché et le second placé en garde à vue. Ces quatre éléments sont accusés d'avoir torturé une personne lors d'une opération policière remontant à plus d'un mois et demi. L'affaire avait alors défrayé la chronique locale à cette époque. Il s'agit, en effet, d'une opération qui a permis à ces éléments de surprendre le concerné en flagrant délit de possession d'un fusil de chasse, alors qu'il se trouvait à bord de son véhicule à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Le contrevenant a déposé, à son tour, une plainte pour torture contre les policiers. Un premier rapport du médecin légiste n'a pas mentionné des traces de torture. Une deuxième visite, cette fois auprès d'un médecin appartenant au secteur militaire, a permis à l'individu de bénéficier d'un certificat de onze jours d'incapacité et d'un rapport en sa faveur. C'est sur la base de ces nouveaux éléments que les trois agents de la PJ ont été impliqués et que l'affaire a été requalifiée en crime.