Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a appelé hier les enseignants du supérieur à rester mobilisés jusqu'à la promulgation du statut des enseignants chercheurs et du régime indemnitaire. Le Cnes s'est, lors d'une réunion en session ordinaire, félicité de la réussite des trois journées de protestation organisées dans le cadre de la coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. Néanmoins, il a exprimé encore une fois son inquiétude devant ce qu'il qualifie de « laxisme et d'incapacité de la tutelle à régler les problèmes multiples engendrés par les comportements et attitudes de certains responsables zélés ». Dans ce registre, il n'omet pas de s'en prendre au directeur adjoint chargé de la post-graduation du centre universitaire de Khenchela qui « persiste, selon ce syndicat, à harceler les enseignants, allant jusqu'à emprisonner un collègue de rang magistral, et ce, malgré les nombreuses interventions du bureau national auprès de la tutelle ». Pour le Cnes, « ces pratiques n'honorent nullement l'université algérienne ». Le Cnes dénonce également la recrudescence des actes de violence dans les établissements universitaires (Annaba, Alger, Blida, Mostaganem, Oran…) et demande à la tutelle de prendre les mesures nécessaires pour protéger les enseignants. Il souligne par ailleurs la nécessité de renforcer la présence du Cnes dans l'ensemble des établissements universitaires à l'échelle nationale. A cet effet, un planning de visites des membres de bureau national a été établi. Tout en se félicitant de la classification des maîtres assistants chargés de cours comme adoptée dans le cadre de la commission mixte d'élaboration du statut, le Cnes s'indigne toutefois de la suppression du corps des assistants et exige la réintégration de ce corps dans le statut.