Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) menace de revenir à la charge. Réuni les 23 et 24 janvier 2008 en session ordinaire, le Conseil national a voté le recours à une grève nationale de 15 jours renouvelable à partir du mois de mai 2008. Selon un communiqué du Cnes, dont L'Expression détient une copie, ce débrayage vise à boycotter les examens de fin d'année «si les engagements de la tutelle concernant la plate-forme nationale de revendications sont encore une fois non respectés». Sur le plan des revendications et après la «déception» engendrée par la promulgation de la grille nationale des salaires, le Cnes exprime son inquiétude quant à la gestion du dossier du régime indemnitaire et condamne avec vigueur l'attitude des pouvoirs publics «à vouloir entretenir l'opacité autour de ce dossier». «Aucune avancée n'a été enregistrée ni concernant l'attribution de nouveaux logements ni sur la régularisation des logements acquis», relève le Cnes dans son communiqué. Devant cette situation et sur la base des propositions émanant des assemblées générales tenues lors de la journée de protestation du 15 janvier, le Conseil national a adopté un plan national d'action, indique le même document. Le Cnes adhère ainsi à la position de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique d'organiser trois journées de protestation durant la dernière semaine du mois de février 2008. Il s'agit aussi d'animer des activités syndicales à l'échelle locale par la tenue d'assemblées générales afin de mobiliser les enseignants autour des problèmes locaux et la préparation des échéances nationales. Concernant le cas de séquestre des enseignants de Sétif, torturés et humiliés par les services de sécurité égyptiens, le Conseil national considère cet acte comme «une atteinte à la dignité, non seulement des enseignants chercheurs algériens en mission officielle mais aussi à celle du peuple algérien en général». Tout en saluant la position de l'ambassadeur d'Algérie au Caire, le Conseil national appelle tous les enseignants à annuler tout séjour en terre égyptienne et à boycotter toutes les universités égyptiennes. «Le Cnes suit avec intérêt l'évolution de cet événement et se réserve le droit d'user de tous les moyens et d'engager toute action visant à les réhabiliter dans leur dignité», conclut le communiqué.