Alors que les résolutions devant sanctionner les travaux en ateliers n'ont pas encore été rendues publiques, les participants au colloque international sur le terrorisme ont adopté tard dans la soirée de dimanche à lundi une déclaration commune dite d'Alger. A travers ce document de deux pages, les conférenciers ont exhorté les Etats à s'entendre pour aboutir à une définition consensuelle du terrorisme afin de distinguer entre ce dernier et la lutte des peuples pour leur autodétermination. Ainsi dans une déclaration finale, les participants ont également appelé à une rapide adoption de la convention de lutte contre le terrorisme transnational, à un renforcement de l'assistance psychologique notamment aux enfants victimes du terrorisme afin d'éviter la transmission des traumatismes aux générations futures. « Nous invitons les gouvernements à adopter une stratégie de l'information pour contrecarrer le retentissement médiatique de l'image de la terreur qui affaiblit le moral de ceux qui sont agressés et contribue de près ou de loin à la mobilisation des partisans de la violence », ont souligné les conférenciers. Ces derniers ont réaffirmé leur « profonde préoccupation » face à un terrorisme qui menace la sécurité internationale, la stabilité et le développement dans le monde et relevé « la nécessité de renforcer les actions en faveur de la lutte contre le terrorisme et de convenir d'un processus de concertation régulier et durable (...) ». Ils ont pris acte de « l'intérêt » que porte l'Espagne à abriter le 2e colloque international sur le terrorisme dans la perspective de l'organisation, en septembre 2008 à New York, d'un symposium international consacré aux problèmes des victimes du terrorisme. Par ailleurs, les conférenciers ont prôné la mise en place d'un réseau d'organisations des victimes dans le but d'unifier leurs démarches et de renforcer la solidarité entre elles à l'échelle internationale. Tout en mettant en garde contre toute tentative d'associer l'Islam au terrorisme, les conférenciers ont tenu à préciser que ce phénomène doit être appréhendé dans son contexte politique, religieux et culturel. Ils ont mis en avant « le rôle de la société civile dans la promotion du dialogue de religions et de civilisations et surtout dans la préservation des valeurs communes telles que la paix, les droits de l'homme, la tolérance, la démocratie et la culture de non-violence ». Enfin, ils ont lancé l'idée de décréter « une journée internationale à la mémoire des victimes du terrorisme afin de mobiliser l'opinion mondiale contre la violence extrémiste et le terrorisme ».