Quatre mille sept cent soixante-dix logements, toutes formules confondues, ont été livrés en 2007. Plus de 1 940 logements font partie du programme quinquennal 2005-2009. Ils se répartissent entre 962 logements sociaux locatifs (LSL), 161 logements sociaux participatifs (LSP), 176 logements promotionnels (LP) et 647 logements ruraux (LR). Le programme global de logements en cours, s'élève à 23 105 unités, soit 5 fois moins que la demande exprimée, d'où la persistance de la crise en dépit des efforts déployés pour la promotion de ce secteur. Les nombreux projets de logements lancés en 2007 risquent de connaître des retards dans leur réalisation à cause de la pénurie de matériaux de construction qui touche, d'une manière particulière, le ciment et le rond à béton. Le cri d'alarme des opérateurs immobiliers ne semble pas trouver, à ce sujet, un répondant, d'où leur crainte de se voir contraints d'abandonner les chantiers et de mettre la clef sous le paillasson. Vont-ils continuer à subir les conséquences de la récession qui frappe le marché des matériaux de construction, ou attendre d'éventuelles solutions qu'il faut chercher peut-être à l'extérieur du pays par le recours à l'importation du ciment et du rond à béton ? Cette situation rend encore plus vulnérable le secteur de l'habitat, qui face à la détérioration très avancée du parc immobilier existant et à la prolifération des bidonvilles, sans parler de la problématique du vieux bâti, demeure jusqu'à présent sans perspective de prise en charge réelle. La disponibilité du foncier immobilier est une question, qui en l'absence d'une réponse, a été à l'origine de grands retards dans le démarrage de projets de logements. A titre illustratif, les restes à réaliser (RAR) cumulés se sont élevés, à fin décembre 2006, à quelque 8 528 unités. En ce qui concerne le programme d'habitat rural en cours, outre la qualité des constructions, qui suscite des critiques, sa réalisation se heurte à un problème humain lié à la situation sociale difficile des bénéficiaires, dont la plupart ne sont pas en mesure de payer leurs contributions financières, faute de revenus. Par ailleurs, les efforts déployés dans la résorption de l'habitat précaire n'ont pas eu, jusqu'à présent, les résultats escomptés, compte tenu de la prolifération des bidonvilles, dont certains sont implantés dans les grandes agglomérations, ne disposant ni de réseaux d'AEP, ni d'électricité. Selon les statistiques officielles, il existe plus de 15 000 baraques, dont la majorité est localisée dans les communes de Annaba et d'El Bouni, avec respectivement 9 288 et 3 637. Les opérations-tiroirs, dans le cadre de la résorption des habitations précaires qui y ont été effectuées, se sont avérées insuffisantes devant l'ampleur du phénomène des bidonvilles, lequel s'est développé durant les années du terrorisme, générant l'exode rural, synonyme de sécurité pour de nombreuses familles qui ont préféré quitter leurs maisons, plutôt que d'exposer leur vie.