Sont-ce les caprices du climat qui déterminent les prix des fruits et légumes ? Toujours est-il que les marchés de la ville ont renoué avec une flambée des prix que la loi de l'offre et de la demande ne saurait expliquer. L'approvisionnement régulier du marché et la demande qui a fléchi après la fête du « Mawlid Ennabaoui » laissaient présager d'une certaine accalmie. Il n'en a été rien, et les prix ont été revus à la hausse pour de nombreux produits. Tout porte à croire que le marché est sous le joug d'une poignée de spéculateurs qui agissent sur les prix à leur guise. Cela est d'autant plus plausible que le jeu de la concurrence est totalement absent. Les écarts de prix restent insignifiants d'un marché à un autre, tandis que la mercuriale est chaude au niveau des marchés parallèles que les petites bourses sollicitent dans l'espoir de ne pas tomber sous le diktat des marchands attitrés et consacrer les quelques dinars économisés à « la facture » des produits de première nécessité, lesquels deviennent inabordables vu que le pouvoir d'achat est réduit à sa plus simple expression. Pour l'exemple, la pomme de terre, pourtant disponible à satiété, a vu son prix monter en flèche pour atteindre les 60 DA, alors qu'elle affichait, il y a quelques jours 35 DA. Il en est de même pour la tomate, dont le prix est passé du simple au double et qui n'est pas cédée aujourd'hui en dehors de la fourchette des 40 à 60 DA. La courgette aussi met la barre haute et affiche entre 70 et 80 DA. Les petits pois, par contre, ont vu leur prix fléchir à 50 DA. Si la tendance est au statu quo pour les viandes rouges, il en est autrement pour le poulet, vendu ces derniers jours à pas moins de 260 DA le kilo. Au rayon des fruits, c'est aussi la frénésie : pratiquement tous les produits sont hors de portée. À titre illustratif, les pommes ont atteint la cime des 240 DA et les oranges 120 DA. Les dattes de qualité demeurent intouchables, affichant entre 350 et 380 DA.