C'est la loi de l'offre et la demande. C'est en se cachant derrière cet axiome que le secrétaire général par intérim de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (L'Ugcaa), Maâmar Mentouri, a voulu expliquer la flambée des prix des produits de large consommation. Pour étayer ses propos, le conférencier avance plusieurs raisons: la loi de l'offre et la demande, les conditions climatiques et enfin la mauvaise gestion du réseau de distribution. Sur ce dernier point, le conférencier a souligné qu'un bon réseau de distribution contribuerait à réduire les frais des agriculteurs. Ce qui en ricochet, se répercute sur les prix à la consommation. Et d'affirmer que: «Ce sont les détaillants qui exagèrent sur la marge de bénéfice». Sur un autre registre, le conférencier attribue cette flambée des prix à l'inexistence de marchés de proximité. Cette carence, a-t-il dit, a ouvert la voie à la prolifération des marchés informels. Ce qui complique le contrôle et l'organisation. Quant à la spéculation, l'orateur a tenté de minimiser ses effets sous prétexte qu'on ne peut spéculer sur les produits périssables comme la tomate et de reconnaître que la flambée des prix de la pomme de terre est due à la spéculation du fait que ce tubercule peut être stocké dans des chambres froides. Interrogé aussi sur les importateurs, le conférencier a affirmé que «ces personnes n'ont rien à voir avec l'agriculteur et le commerce». Pour la régulation de marché des fruits et des légumes, le conférencier a préconisé l'intervention de l'Etat pour contrôler les marchés, ainsi que le développement des marchés de proximité et enfin la création d'un réseau national de distribution, seul moyen, selon lui, de satisfaire aussi bien les producteurs, que les acheteurs et consommateurs. En attendant, il y a lieu de signaler qu'une Commission nationale des mandataires d'Algérie et des représentants des ministères du Commerce et de l'Agriculture, est mise sur pied.