Organisée au centre culturel M'hamed Yazid à El Khroub, la journée mondiale de la santé a été commémorée, hier, sous le slogan « Protéger la santé contre les changements climatiques ». Le programme, concocté par les organisateurs, à savoir la wilaya de Constantine, la daïra et la commune d'El Khroub, ainsi que le centre de santé communautaire de la même ville, a consisté en deux communications faites par le professeur A.Benmakhlouf, directeur du laboratoire pathologie des animaux et gestion des risques, de l'université Mentouri, et celle du docteur Idir Bitam, Phd biologiste et entomologiste médical à l'institut Pasteur d'Alger. Devant une assistance peu nombreuse, l'ouverture officielle de cette journée scientifique s'est faite par l'allocution du président de l'APC d'El Khroub, puis celle du directeur de la santé de la wilaya, alors que le professeur A. Aberkane a, pour sa part, et au cours d'une courte intervention, donné un aperçu sur l'hygiène de la ville et les soins communautaires. La première communication développée a permis au professeur A.Benmakhlouf de donner des indications importantes sur les maladies émergentes et la diversité des zoonoses. Cette thématique a fortement suscité l'intérêt des participants, tant ont été longuement explicités les différents modes de transmission à l'homme et réciproquement de l'homme à l'animal de cette maladie infectieuse des animaux, notamment les vertébrés. Une meilleure connaissance des causes, des effets et des nombreuses incidences des zoonoses sur la santé permet d'établir une protection sérieuse contre ces maladies, c'est d'ailleurs tout l'intérêt qui caractérise la zooprophylaxie. L'influence des changements climatiques sur le comportement des vecteurs des maladies émergentes dans le pourtour méditerranéen est le thème qui a été abordé par le docteur Idir Bitam. D'emblée, le conférencier indiquera à l'assistance que le foyer zoonotique de la peste en Algérie, détectée à l'ouest du pays en 2003, année caractérisée par une particularité climatique, en l'occurrence les chaleurs caniculaires ayant introduit des changements des modes de comportement du vecteur de cette maladie. Le Dr I. Bitam déclare à propos des formes de transmission et de propagation pathogène que c'est sous l'influence du réchauffement inhabituel des facteurs climatiques sur les différents vecteurs que sont les insectes, puces, tiques et autres parasites que des maladies, inconnues auparavant dans ces lieux, émergent, et que d'autres maladies anciennes ré-émergent même après 50 ans, comme cela été le cas pour la peste en Algérie.