L'imagerie médicale dans ses différentes spécialités est au centre des débats depuis hier à Alger. Le congrès national de radiologie organisé par la société algérienne de l'imagerie médicale a consacré cette année ces journées à des thèmes d'une grande importance. Il s'agit de la neuroradiologie, le thorax et digestif. Des cours de haute qualité ont été présentés par des spécialistes étrangers qui ont une expérience dans le domaine. Des étudiants et des radiologues algériens venus des différentes régions du pays ont pris part à cette rencontre scientifique orientée plutôt vers la formation. Ce qui pose aujourd'hui, selon le secrétaire général de la Sarim, Dr Bendib, un sérieux problème. Une formation qui reste insuffisante pour assurer une couverture nationale, d'autant que des équipements sont actuellement mis en place dans tous les établissements de santé publique. Pour pouvoir faire tourner ces machines, il est nécessaire d'avoir des radiologues formés et qualifiés. « Les techniques d'explorations changent, la technologie avance, il est alors important que nos radiologues soient au courant de toutes ces actualités », a-t-il souligné avant de préciser qu'il y a plus de scanners que de radiologues dans les hôpitaux. Pour le Pr Fergani, le président de la Sarim, il est important de renforcer la formation théorique et pratique dans les différents centres formateurs. Interrogé sur la prescription abusive d'examens radiologiques, notamment le scanner, le Pr Fergani affirme que ceci pose un sérieux problème. Nous recommandons aux praticiens de ne prescrire ce genre d'examen que lorsque l'indication est justifiée surtout chez les enfants et les adultes jeunes. Le Dr Ferriti, radiologue à Paris, affirme qu'un téléthorax est équivalent à trois jours d'irradiation naturelle, alors qu'un scanner est équivaut entre une et deux années d'irradiations naturelles. Le danger est plus important. Mais tant que les doses d'irradiations délivrées sont contrôlées, le risque de faire un jour un cancer est moindre. Il est plus recommandé par exemple de prescrire une échographie ou une IRM lorsqu'il s'agit d'enfants et d'adultes jeunes. Il estime que le radiologue doit être coresponsable au même titre que le médecin, comme cela est le cas en France.