L'opération de ratissage engagée dans le maquis d'Amjoudh, à une dizaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, s'est poursuivie hier avec l'engagement des éléments de l'ANP, au lendemain des pilonnages intensifs du week-end dernier. Selon des sources proches de l'opération militaire, les sections de l'ANP ont détruit une casemate du GSPC où d'importantes quantités de matériel ont été découvertes. Des ordinateurs, un groupe électrogène, des bonbonnes de gaz et autres outillages ont été retrouvés sur les lieux qui venaient d'être désertés par les terroristes. D'énormes moyens militaires ont été déployés pour l'opération. Les militaires qui ont installé des batteries de roquettes à proximité de la rocade sud de Tizi Ouzou ont ciblé, bien avant la levée du jour, les massifs forestiers environnants. Les soldats de l'ANP aidés par les éléments de la garde communale qui connaissent bien les lieux tentent de neutraliser les groupes armés qui se seraient repliés dans la localité ces dernières semaines. Toutefois, rien n'a encore filtré sur le bilan du ratissage qui a gagné également la forêt de Tassadort, non loin de Betrouna, à quelques kilomètres au sud de Tizi Ouzou, où un grand dispositif militaire a été mis en place pour fermer toutes les voies d'accès au maquis. Les forces de sécurité maintiennent, de jour comme de nuit, une offensive aérienne et terrestre sur les lieux. Par ailleurs, une autre grande opération de recherche a été également enclenchée dans la région sud-ouest de la wilaya. Ainsi, à Tizi Ghenif, les soldats de l'ANP ont bombardé le bois de Beggas qui s'étale jusqu'à Kadiria, dans la wilaya de Bouira. Des terroristes auraient été signalés sur les lieux. Il semble qu'il s'agit du groupe qui était traqué récemment par l'ANP dans la forêt de Boumahni et qui aurait décidé de rallier cette zone forestière. Acculées de toutes parts, les hordes intégristes demeurent toujours cernées par les forces de sécurité. Dans le versant nord de la wilaya de Tizi Ouzou et depuis l'assassinat, la semaine dernière, d'un policier dans un faux barrage à Tigzirt, un climat de psychose s'est abattu sur la région. Les forces de sécurité ont intensifié leur présence avec des barrages filtrants aussi bien à l'entrée qu'à la sortie de la ville côtière. A Mizrana, les militaires sont sur le pied de guerre avec des renforts à la périphérie de la forêt qui a été, depuis mercredi, intensément bombardée jusqu'à la lisière de la wilaya de Boumerdès. Enfin, notons qu'hier un groupe de terroristes, au nombre indéterminé, a dressé un faux barrage dans la commune de Boghni, à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. Les individus armés ont surgi, vers 4h, sur le tronçon reliant Boghni à Tizi Ouzou et au lieudit Assif Boulmane. Lors cette descente terroriste, plusieurs passagers ont été « contrôlés » et délestés de leur argent et portable. A. S., H. Azzouzi