Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a exprimé, hier, par le biais d'un communiqué de presse, son soutien à l'appel de grève de trois jours lancé par les syndicats autonomes de la Fonction publique. « Le RCD réaffirme son soutien pour le pluralisme syndical et soutient un appel à la grève d'autant plus légitime que l'état des recettes publiques ne justifie en rien la dégradation continue des conditions de vie des Algériens », souligne le parti de Saïd Sadi, rappelant que le RCD a demandé l'ouverture d'un débat au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur la question du pouvoir d'achat. En vain. Puisque « les autorités en charge du dossier ont refusé d'aborder ce sujet qui préoccupe des millions de familles », regrette le RCD. Plus grave, continue le parti, le gouvernement, en violation de la Constitution, rejette tout contact avec des responsables d'organisations syndicales démocratiquement élus. Pour le RCD, « la démocratie sociale appelle respect des lois par tous, transparence dans la gestion des affaires publiques et équité dans la redistribution de la richesse nationale ». C'est le sens des actions engagées par les syndicats autonomes, conclut le parti, relevant qu'il est du devoir de tous les patriotes d'y adhérer. … et soutien du FFS Le Front des forces socialistes (FFS) a déclaré, hier, soutenir « les revendications légitimes des travailleurs et l'appel unitaire émanant des syndicats autonomes » pour une grève de trois jours. Dans son communiqué, le FFS dit partager l'analyse de la situation économique et sociale faite par ces syndicats, se félicite des convergences graduelles qui s'élaborent et se concrétisent par cette action unitaire entre les différents syndicats. « Le FFS pense que cette action de protestation et cette unité d'action sont de nature à faire barrage aux forces qui veulent organiser l'échec de la société politique et l'échec de la société civile », indique le parti, dénonçant les menées répressives et les harcèlements judiciaires contre les mouvements sociaux autonomes, au nom de « l'ordre et de la légalité ». Enfin, le FFS souligne que le peuple algérien ne doit pas payer le prix des politiques aventureuses qui compromettent l'avenir du pays et qui se décident en dehors et contre la population.