Le procédé des pouvoirs publics ne fera que discréditer l'image de l'Algérie vis-à-vis de l'opinion internationale, selon le député du RCD, Tahar Besbès. Le sit-in qui devait se tenir au niveau du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a été empêché, hier dans la matinée, par les services de sécurité, dépêchés sur les lieux. Pour ce faire, un dispositif sécuritaire a été dressé autour du ministère, très tôt dans la matinée d'hier pour empêcher toute tentative de rassemblement. Certes, les agents de l'ordre ont reçu l'ordre de ne pas laisser les syndicalistes tenir leur regroupement. L'appel a été lancé par le Syndicat national autonome des praticiens de l'administration publique (Snapap) et le Conseil des lycées d'Algérie (CLA). En plus de la présence ostensible du député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Tahar Besbès, et d'un représentant de la direction du Front des forces socialistes (FFS), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), une cinquantaine de syndicalistes affiliés au Snapap et au CLA ont répondu à l'appel des deux syndicats de tenir un sit-in devant le département de Tayeb Louh. En effet, les travailleurs ont brandi les slogans indiquant: «Non au Code du travail qui porte atteinte aux acquis des travailleurs», «Non à la précarité de travail.» Et de lancer à haute voix, «Liberté d'expression syndicale et de grève». Approché par la presse, le député du RCD, Tahar Besbès, a dénoncé d'emblée les procédés des pouvoirs publics, usant ostensiblement de la matraque comme un moyen de communication, réprimant des syndicalistes qui revendiquent leurs droits légitimes. Pour lui, «ce procédé qui relève de l'arbitraire, ne fera que discréditer l'image de l'Algérie vis-à-vis de l'opinion internationale». M.Besbès a également mis en garde les autorités publiques quant à la façon avec laquelle elles traitent et règlent les revendications des travailleurs. Intervenant de son côté, le porte-parole du CLA, Idir Achour, a dénoncé le nouveau Code du travail qui se prépare, selon lui, en catimini. «Le nouveau Code du travail est en train de se préparer en catimini, et il ne peut pas servir les intérêts des travailleurs», a-t-il déclaré. Dans un communiqué du CLA, rendu public vendredi, il est mentionné que le sit-in d'hier, avait pour objectif de rappeler les pouvoirs publics au respect des conventions internationales concernant le droit syndical et le droit de grève, une retraite après 25 ans de service et l'élimination de l'emploi contractuel et précaire.