Le renouvellement de la chaîne d'Aderdar, qui a suscité tant d'espoir au sein de la population et qui a constitué pendant des années le sujet le plus discuté lors des précédentes campagnes électorales, semble, comme beaucoup d'autres grands projets entamés à Bouzeguène, se diriger vers une mort annoncée. La lenteur des travaux qui sont entrepris depuis 2003 renseigne sur la situation des entreprises engagées dans le projet et qui semblent montrer leur incapacité à prendre en charge des projets d'envergure. Le projet qui devait être livré en moins de trente mois, soit au plus tard en décembre 2006, est en passe non seulement de s'éterniser au grand dam d'une population qui doit tenir son mal en patience, mais aussi de voir plus de 10 km de tuyaux de gros calibre livrés à la corrosion avant même que le projet ne soit achevé. Les 25 milliards de centimes alloués au projet n'auront finalement servi à rien. La tuyauterie posée et mise sous terre depuis 2004 est soumise à une corrosion accélérée. L'explication est simple : les tuyaux vides et sans pression d'eau se détériorent très vite, usés par la rouille. Les techniciens de l'hydraulique sont formels à ce propos. C'est dans la même situation que se trouve le réservoir d'eau d'une capacité de 1000 m3, construit à Aït Ikhlef et qui, faute de remplissage permanent, ne résistera pas longtemps, prévoit-on encore. La deuxième tranche du projet concerne la conduite qui est posée tout le long du chemin de wilaya. Arrivée au lieu-dit Tabouchicht, près du village d'Ihitoussène, en 2005, la conduite avance à pas de tortue et se trouve toujours à Ihitoussène trois ans après.