Le projet de renouvellement de la chaîne d'Aderdar entamé en 2003 et dont les travaux ont atteint les quelque 70% est, depuis fin 2005, à l'arrêt pour des raisons inconnues. Ce projet, qui tenait à cœur tous les villageois, et qui a bénéficié d'une enveloppe financière de 200 millions de dinars, se voulait une solution à tous les problèmes liés à l'alimentation en eau potable. Ce nouveau projet d'adduction de l'eau potable à partir de la source d'Aderdar avait un double objectif ; d'une part, abandonner l'ancienne conduite installée depuis 1976 et qui est rongée par la corrosion à de multiples endroits mais aussi ramener les gens qui ont construit sur les tuyaux et qui ont procédé aux piquages pirates à avoir, comme tout le monde, de l'eau selon les programmations de l'ADE. D'autre part, cette nouvelle conduite suivra un autre circuit qui se veut infaillible puisqu'il contournera en amont tous les villages de la commune à travers des terrains indemnes de toute pollution et loin des constructions. Le projet qui a été attribué à trois entreprises (deux d'entre elles ont été chargées du renouvellement de toute la tuyauterie de 200mm, la troisième est chargée de la réalisation d'un réservoir de 1000 m3. Mais, l'arrêt des travaux qui dure depuis 2005, entraînera inévitablement, selon les spécialistes en hydraulique, une usure rapide des tuyaux puisqu' ils sont, aujourd'hui, enterrés sous vide (pas d'eau à l'intérieur) alors que le réservoir subira des dommages considérables en matière d'étanchéité, prévoit-on encore. D'aucuns se demandent à quoi servirait à une commune de bénéficier de crédits faramineux pour des projets qui n'aboutissent pas. A qui la population va-t-elle demander des comptes ? Alors que des villages entiers sont alimentés un jour sur cinq, en cette période de l'année, le projet de renouvellement de la chaîne d'Aderdar qui se veut une solution radicale au problème d'alimentation en eau potable pour au moins les quinze ou vingt prochaines années, est, actuellement, à l'abandon.