Deux associations viennent de se distinguer, et par la même occasion, ont tenté de sortir, un tant soit peu, de l'engrenage dans lequel se trouve une société civile, encore timide. En effet, deux jours durant, les associations Zahra des diabétiques et Les amis du malade se sont relayées à l'Hôtel de ville pour deux rencontres. Les amis du malade a été la première à bénéficier du patronage du maire de Skikda et à disposer de l'Hôtel de ville pour y tenir son séminaire. A ce sujet, reconnaissons au P/APC de Skikda le mérite d'avoir été le premier à accorder son patronage, non pas à une festivité folklorique, mais à une rencontre scientifique. Pour en revenir à cette manifestation, Les amis du malade a invité deux professeurs français pour débattre de la bronchiolite chez le nourrisson. Selon la fiche technique du séminaire, l'association chercherait à remettre à jour un dossier cher aux Skikdis, à savoir celui de « la création d'un comité de réflexion et d'études concernant l'impact de la pollution sur la santé publique à Skikda ». La deuxième association, en l'occurrence Zahra, n'en est pas à sa première action, et la tenue aujourd'hui même à l'Hôtel de ville de ses deuxièmes journées de diabétologie n'est que le prolongement d'un long parcours. D'ailleurs, le sérieux du travail de cette association l'a désignée pour diffuser, en exclusivité et en direct, une table ronde thématique sur les ondes de la radio nationale. Zahra poursuit donc son combat pour aboutir à « l'institutionnalisation d'une formation médicale continue au profit des pédiatres et généralistes des établissements de proximité de l'est du pays, qui se déroule annuellement à Skikda », comme rapporté sur la fiche technique. Voilà, en résumé, deux actions de la société civile locale qui méritent de servir d'exemple. La wilaya regorge d'associations, mais dans la pratique, rares sont celles qui arrivent à justifier leur raison d'être. La réussite des associations, oeuvrant pour les malades semble, a priori, exprimer une réalité toute simple : quand on s'occupe des malades, les dividendes sont strictement morales, et on ne peut tirer aucun profit de leur détresse. C'est l'esprit qui devrait animer tout mouvement associatif local, loin de tout « m'as-tu vu » et autre intérêt. Skikda a énormément besoin de ce genre d'associations. Qu'on se le dise !