Une rencontre regroupera, dans les prochains jours, les directeurs des 67 établissements privés de la wilaya d'Alger et des responsables de l'Académie d'Alger. Cette séance, selon M. Hamani, premier responsable de l'Académie, portera sur la mise en application de la loi régissant ces structures. Une commission composée de 14 personnes, dont des représentants du ministère de l'Education nationale et de l'Académie d'Alger, sillonnera l'ensemble des écoles privées pour contrôler si ces dernières se sont conformées à la loi, notamment en matière de cahier des charges, de programme pédagogique et de formation des enseignants. « Les écoles privées doivent se doter d'un registre du commerce et respecter le cahier des charges élaboré par la tutelle qui fixe les modalités d'ouverture, de gestion et d'organisation de ces établissements. Nous considérons les écoles privées comme une complémentarité au système éducatif national », a soutenu M. Hamani lors d'une conférence de presse animée hier au siège de l'Académie d'El Harrach. Il a souligné que le temps de la clandestinité est fini et que les directeurs des écoles privées doivent être issus du corps enseignant. « Dorénavant, celui qui veut ouvrir un établissement privé à caractère éducatif doit avoir exercé au préalable le métier d'enseignant. Les enseignants qui sont recrutés doivent être assurés. Nous sommes disposés à former ceux qui en ont besoin. Un élève qui est scolarisé dans une école privée doit pouvoir facilement retourner à l'école publique s'il le souhaite, sans qu'il soit confronté au problème de programmes », a-t-il déclaré. Le ministre de l'Education nationale, M. Benbouzid, avait installé une commission mixte regroupant les représentants de son département et les directeurs des écoles privées afin de se pencher sur l'étude des propositions émanant des deux parties ainsi que la mise en place d'une stratégie de travail. M. Hamani a indiqué que les responsables des écoles privées ont été informés de la procédure à suivre pour se conformer à la loi. Il est incorrect, selon lui, de procéder à la fermeture de ces écoles en pleine année scolaire. « D'ici à la fin de l'année, s'il existe une école qui ne répond pas aux normes, le wali d'Alger a les prérogatives d'établir un avis de fermeture », a-t-il annoncé. Abordant la surcharge des classes, M. Hamani n'a pas nié que dans certaines communes déshéritées, les clignotants sont au rouge. Pour de multiples raisons, notamment la catastrophe de Bab El Oued et le séisme du 21 mai 2003, il y a eu énormément de déplacements de populations vers la capitale. « Nous étions alors dans l'obligation de caser les nouveaux élèves. C'est ce qui a engendré la surcharge de certaines classes. Les établissements concernés par ce phénomène sont situés dans 17 communes sur les 57 existant au niveau de la capitale », a souligné M. Hamani.