C'est l'objet d'une rencontre qui a regroupé hier l'inspecteur de l'Académie d'Alger et les responsables de 67 écoles privées de la capitale. Cette décision a été clairement annoncée hier par l'inspecteur de l'Académie d'Alger lors de la rencontre qui a regroupé, au lycée Aïcha à Alger, une quarantaine de chefs d'établissement scolaire privé. Cette rencontre, à laquelle étaient conviés les responsables des 67 écoles privées de la capitale, a été l'occasion pour les présents de débattre essentiellement des questions qui préoccupent les parents d'élèves, à savoir le devenir de ces écoles que fréquentent leurs enfants. M. Hamani a tenu dans ce sens à rassurer que le but de la réunion était de lever les équivoques sur les spéculations qui allaient bon train à ce sujet. Les responsables des écoles privées ont pu prendre connaissance des dispositions du cahier des charges en recevant chacun un exemplaire de ce document. “À partir de la remise de cette nouvelle réglementation, nous sommes en droit d'exiger des directeurs de ces écoles de se conformer aux normes réglementaires contenues dans le décret n°04-90 du 24 mars 2004 fixant les conditions de leur création, de leur ouverture et de leur contrôle. Une commission composée de 12 personnes, dont des représentants du ministère de l'Education et de l'Académie d'Alger, aura pour mission de se rendre dans toutes les écoles concernées et relever éventuellement les carences et insuffisances constatées”, déclare-t-il. Parallèlement, il ne manque pas d'attirer l'attention des chefs d'établissement pour veiller sur l'application des mêmes programmes d'enseignement arrêtés par la tutelle. De même, précise-t-il, que les manuels utilisés par les élèves fréquentant ces écoles devraient être identiques à ceux employés dans les écoles publiques. En somme, il ne devrait exister aucune différence dans l'enseignement dispensé au sein de ces écoles dont le statut diffère. “Les élèves fréquentant l'une ou l'autre école auront à subir les mêmes examens et les mêmes questions jusqu'à l'épreuve du bac”, fait-il remarquer. Cependant, certains directeurs ont fait connaître leurs préoccupations quant au choix de la langue française pour les matières scientifiques (mathématiques, physique, chimie). Ce à quoi l'inspecteur d'Académie a rappelé que l'enseignement est obligatoirement dispensé en langue nationale et pour toutes les matières. “Ceux qui veulent en plus de la langue nationale utiliser le français n'ont qu'à le faire en dehors des horaires prévus. Là aussi les chefs d'établissement sont tenus de se conformer à la législation en matière d'horaires”, martèlera-t-il. Il y a lieu de rappeler que M. Hamani a animé une conférence de presse dimanche dernier où il a rappelé que les écoles privées doivent se doter d'un registre du commerce, respecter le cahier des charges établi par le ministère de l'Education considérant que les écoles privées constituent une complémentarité au système éducatif national. “Nous sommes prêts à assister ces écoles en matière de formation des enseignants et des manuels scolaires”, conclut-il. L'inspecteur de l'Académie d'Alger ne fait toutefois aucune allusion quant à une éventuelle subvention susceptible d'être accordée à ces établissements. A. F.