L'Athlétic méditerranéen club de Béjaïa (AMCB) s'active à mettre les dernières mises au point à l'organisation de la 3e édition du semi-marathon de la ville. Prévue pour le 2 mai prochain, la manifestation, telle que conçue par ses initiateurs, n'est pas seulement sportive. Elle ambitionne de s'inscrire également comme une journée de respect actif de l'environnement. Un appel est lancé en direction des automobilistes pour observer le mot d'ordre de « matinée sans véhicules » et de privilégier la marche à pied. Une initiative reconduite pour la deuxième année consécutive, malgré l'écho mitigé qui lui a été réservé lors de la dernière édition. « Nous savons qu'il est difficile d'entraîner une grande adhésion des citoyens à notre mot d'ordre, mais il y a un début à tout », nous dit Mohamed Laroug, président du comité d'organisation. Notre interlocuteur fait remarquer que dans nos villes, couvertes par des plans de transport urbains, les gens ont désappris la marche à pied, en mésestimant les effets néfastes de la sédentarité sur la santé de tout un chacun. D'où l'intérêt des campagnes cycliques en faveur de la pratique sportive en dehors des circuits étriqués de la compétition. L'autre objectif est d'inscrire le souci environnemental dans l'esprit des habitants de la ville par l'intermédiaire de coupures symboliques avec les réflexes de la vie urbaine. Des efforts sont par ailleurs menés par l'association pour convaincre de la nécessité de doter la ville d'instruments de mesure de la qualité de l'air, pour permettre un suivi plus concret de la pollution. Mais la démarche semble buter contre un entourage institutionnel qui ne semble pas aussi impliqué dans la protection de l'environnement que ne le laissent supposer certaines compagnes officielles. Les organisateurs du semi-marathon tablent sur la participation de près de 5000 coureurs, toutes catégories confondues. Des gratifications sont prévues à leur adresse grâce aux contributions des boîtes économiques qui sponsorisent l'activité.