Pas moins de 21 personnes ont été mises en cause dans le détournement dont a été victime la CNAS. Parmi elles, figurent 6 employés de la caisse. Samedi, tard dans la soirée, le juge d'instruction a mis sous mandat de dépôt le chef de centre, deux vérificateurs et un liquidateur, tandis que les autres ont été mis sous contrôle judiciaire. Les chefs d'inculpation sont le détournement de deniers publics, le faux et l'usage de faux et l'abus d'autorité. Sur les 15 assurés sociaux accusés, 12 ont reconnu avoir bénéficié de remboursements fictifs de congés de maladie sur la base de dossiers non documentés. Les agents de la CNAS leur remettaient soit un chèque CNAS, soit un versement des sommes détournées sur leurs comptes bancaires, à charge pour eux de les retirer et de les leur remettre pour bénéficier en contrepartie d'un petit pécule. L'un des plus gros montant se chiffre à 40 000 DA. Jusqu'à l'heure, le montant du préjudice n'a pas encore été déterminé, au regard des difficultés à cerner son étendue. A cet égard, selon les enquêteurs, ce type d'affaire ne pouvait être mis à jour par le contrôle interne, étant donné que celui-ci procède sur la base d'échantillons sélectionnés aléatoirement mais aussi de la difficulté de tout vérifier. Il n'y a dans ce cas que la dénonciation qui peut les dévoiler.