Petite-fille d'un ancien combattant ayant servi la France, après 4 refus consécutifs, cette femme crie son désespoir de se voir délivrer un visa pour la France. Mariée et mère de 4 enfants, Mme Malika A. n'en finit plus de crier sa douleur face au mur d'incompréhension et de dédain dont elle dit être victime de la part des autorités consulaires françaises. Après avoir essuyé un premier refus déguisé - les services consulaires lui ayant accordé le visa et l'ayant dénié à sa famille -, elle va être confrontée à une série de tracasseries qu'elle estime injustifiées, voire méprisantes. Celle qui se dit victime de la bureaucratie française n'a pas pour principe d'abdiquer suite à ce premier refus. Elle écarte d'un revers de la main ce qu'elle considère comme une injustice faite à sa famille pour exiger des éclaircissements aux autorités françaises. Non satisfaite d'un premier courrier émanant du consulat d'Alger dans lequel on impute le refus à l'ordinateur, elle adresse une première lettre à Bernadette Chirac, la première dame de France qui fait répondre par son chargé de mission qu'elle ne peut lui apporter l'aide sollicitée et lui conseille de s'adresser à l'autorité consulaire. un niet unanime Contacté à son tour, le président Jacques Chirac fait envoyer une réponse similaire. Ni la ministre de la défense, Mme Alliot-Marie, ni celui des affaires étrangères - Philippe de Villepin actuellement ministre de l'Intérieur - ne pourront faire quelque chose en sa faveur et en celle de sa famille. Désespérée, cette dame rappellera à tue-tête qu'en sa qualité de petite-fille d'ancien combattant, elle estime avoir versé le sang pour la France et que cette dernière lui doit bien ça. Ce qui lui fait le plus de mal, c'est le fait qu'ayant sollicité un visa pour aller à la trace de ses ancêtres qu'elle déclare être français, elle ne comprend pas le mépris des autorités consulaires qui lui rappellent qu'en vertu d'une ordonnance de 1945, les motivations d'un refus de visa ne peuvent être portées à la connaissance du demandeur. Or, pour elle, sa filiation et les décorations dont a été récipiendaire son grand-père lui valent au moins un minimum de respect eu égard au sang versé pour la France. Avec sa petite famille, elle crie fort son indignation au moment où, pour la première fois, la France reconnaît officiellement le rôle joué par les vaillants soldats algériens pour sa libération de l'occupation étrangère. Ce qu'elle et son mari craignent le plus est que, derrière ce refus, se cache une réelle volonté de la France de ne pas assumer son passé, notamment lorsqu'il s'agit de descendants d'anciens combattants qui ne cessent de clamer leur appartenance totale à la nation française. Ce qui devrait leur donner des droits qu'en l'absence de visa ils ne peuvent solliciter.