Le laxisme des autorités locales a complètement dénaturé cette localité balnéaire de l'est algérois, où des d'indus occupants construisent des baraques sur du remblai gagné sur le rivage. Connue pour être l'un des endroits de la capitale les plus en vogue en termes de villégiature, Bordj El Bahri (ex-Cap Matifou), n'est hélas plus ce qu'elle était. Ses plages au sable fin doré étaient alors la destination préférée des Algérois, elles ne le sont désormais plus, car elles sont devenues entre temps des dépotoirs à déchets. Coco-Plage, les Ondines, la Cigogne, ce sont là des plages qui ont perdu leur éclat de naguère, pour ne devenir que de simples endroits où l'on entasse les débris des constructions. L'accumulation de ces détritus a formé une surface de remblai, notamment à Coco-Plage, où elle sert de terrain pour la construction de baraques de fortune par des indus occupants, et cela en l'absence des autorités locales. « Cette situation est la résultante de l'après-séisme », assure le P/APC, M. Ben Chabi, sans toutefois évoquer le laisser-faire qui a caractérisé ladite période. C'est une véritable catastrophe écologique qui a touché cette partie du littoral est algérois. Le cadre de vie du citoyen à Bordj EL Bahri s'est dégradé du fait de de la pollution, d'une part, et de l'anarchie urbanistique de ces dernières années, d'autre part. La course effrénée du foncier au détriment des terres agricoles alors fertiles de Bordj El Bahri a fait en sorte que le noyau de la petite ville a connu une grande extension, sans pour autant que les travaux d'aménagement urbain suivent. « Nous avons dans le cadre du programme, d'action de 2008, plusieurs projets devant améliorer le cadre de vie des citoyens », soutient, pourtant le P/APC. Il s'agit ainsi du lancement des travaux d'aménagement de plusieurs cités et lotissements à l'instar de la cité Cosider, du lotissement la Pépinière sur la RN 24, ou encore de la réfection du revêtement au niveau du carrefour des Ondines, au lotissement El Moustaqbel, à la cité Essalam et au niveau du lotissement Azur et Mer. Par ailleurs, le revêtement touchera, selon le P/APC, les axes routiers allants de Bordj El Bahri à Aïn Taya, ainsi que celui reliant la RN 24 à Alger-Plage. De l'avis des citoyens de la localité, ces travaux, même s'ils auront le mérite d'améliorer l'environnement urbain, il n'en demeure pas moins qu'ils restent insuffisants. S'agissant des inondations qui surviennent chaque hiver à Alger-Plage, le président de l'APC dira : « Des travaux d'une canalisation principale pour le drainage des eaux pluviales au niveau de la cité Cosider et au lotissement Colonel Lotfi sont en cours de réalisation. » Une question en suspens : ces travaux qui relèvent a priori du simple replâtrage pourront-ils solutionner le problème des inondations.