Déclassé, clochardisé et terni par les images dégradantes de son côté « jardin », le quartier Ciloc serait-il en passe de renaître de ses cendres ? Tout prête à le croire, à considérer en tous cas l'élan salvateur et les efforts entamés pour réhabiliter le quartier, d'autant qu'il s'agit d'une initiative citoyenne. Il a fallu, en effet, l'injection d'un sang neuf au sein de l'association du quartier, baptisée à juste titre « Tahaddi », pour que les choses prennent une nouvelle tournure. L'intervention remarquée du président de l'association, lors d'une rencontre avec le wali il y a de cela quelques mois, a provoqué un déclic chez les autorités, lesquelles ont vite fait de reconnaître un partenaire potentiel efficace en cette association. Les choses se sont alors accélérées et les rencontres multipliées sous la houlette du wali, de l'adjoint au maire chargé du patrimoine et du délégué du secteur urbain de Bellevue-ouest. Un audit sur l'état du quartier a été établi et un plan de travail a été dégagé pour remédier aux maux qui empoisonnent le quotidien des habitants et leur cadre de vie, notamment le problème de l'assainissement, celui des décharges à ciel ouvert, défigurant l'autre façade des immeubles, avec tout un fatras de problèmes recensés. En attendant de mettre au point les priorités d'intervention, l'on sait d'ores et déjà que les ascenseurs seront réparés, que l'ONA interviendra pour rétablir le réseau d'assainissement, et que les terrains derrière les immeubles seront nettoyés et transformés en aires de jeu et de détente. Le combat mené par l'association est dirigé aussi contre les vide-ordures et les locaux indûment squattés par des commerçants. Des problèmes parmi d'autres qui devront être traités en collaboration avec l'OPGI. En bref, cette dynamique qui se veut plus qu'une simple tentative, traduit le souhait de tous les Constantinois de réinventer leur ville, et nul autre ne sera mieux placé pour le faire, souligne le président de l'association, Kamel Aboudinar.