«Je suis venu remettre de l?ordre.» Pour M. Addou, fraîchement installé dans ses fonctions de wali d?Alger, la cause est entendue : la capitale, qui croule sous le poids de l?insalubrité, de la désolation et du manque flagrant d?hygiène dans ses cités et ses différents quartiers, a besoin d?un véritable coup de balai. Mais redorer un blason terni n?est guère une sinécure tant le cadre de vie des Algérois se dégrade de jour en jour sans qu?aucune mesure notable n?arrive à freiner le chaos. «Le déficit est important» martelait hier le premier responsable de la wilaya, au sortir d?une session d?APW qui avait pris l?allure d?un grand déballage. Pour étayer ses dires, M. Addou avait besoin de chiffres : 96 marchés informels, 37 sites de bidonvilles regroupant quelque 27 000 unités à éradiquer absolument. La stratégie de réplique consiste d?abord, selon l?orateur, à sensibiliser les citoyens à la nécessité de faire preuve d?un civisme à toute épreuve et à élaborer des stratégies pluridisciplinaires fiables. 22,7 milliards de dinars est la manne financière, au titre du prochain exercice, qui permettra d?entamer le grand chantier de réhabilitation du cadre de vie des Algérois. Mais le wali avertit tout le monde : «Tout centime dépensé devra être dûment et matériellement justifié.» «On ne peut parler d?autres projets pour Alger si la ville reflète une image non convenable pour la capitale du pays. Ce n?est qu?une fois ce problème réglé qu?on pourra passer à la gestion de tous les jours», a asséné M. Addou qui, en énumérant la liste des accrocs auxquels Alger fait face, compte impliquer tout le monde dans ce qui lui tient au c?ur : redorer le blason terni d?Alger.