Le parti FLN a organisé jeudi dernier un séminaire régional auquel ont participé trois Mouhafadha contestées, celles de Annaba, Skikda et El Tarf, sous la présidence de deux membres de l'instance exécutive nationale du parti. Ainsi, l'ex-parti unique veut-il rompre avec les méthodes archaïques, prévalant jusqu'ici en son sein, laissant ses élus livrés à eux-mêmes et naviguer à vue, pour finalement récolter une désapprobation générale de la population en fin de mandat. La formation des élus à la gestion des affaires publiques semble donc être un besoin plus que prioritaire du vieux parti, lequel entend développer une culture juridique. « Il faut doter les élus d'outils et d'instruments de travail à même de les aider à accomplir leurs missions et de réaliser des prestations à la mesure des aspirations de l'électorat », ont martelé les encadreurs de ce séminaire régional, qui a vu la présentation d'un exposé consacré à l'élaboration et à la gestion d'un budget communal, ainsi qu'à la confection des programmes communaux de développement (PCD), ceux sectoriels non centralisés (PSNC) et leur suivi. « L'argent existe, mais il faut qu'il soit utilisé à bon escient et à l'endroit qu'il faut pour mieux prendre en charge les préoccupations des populations », a-t-on soutenu. Ce message sera-t-il entendu par les élus du FLN, notamment ceux de la wilaya de Annaba, connus pour leur mauvaise gestion et la dilapidation des deniers publics, dont une bonne partie d'entre eux est poursuivie en justice ?