Les chirurgiens dentistes exerçant dans le secteur public se disent résolus à « récupérer » leur statut social, « perdu » suite à l'élaboration de la nouvelle grille des salaires. « Nous allons mener des actions d'envergure nationale afin de sensibiliser le ministère de la Santé quant à notre déplorable situation », nous a déclaré le secrétaire général du Syndicat national algérien des chirurgiens dentistes (SNACHD). Accompagné de quatre membres du bureau national, le docteur Saïd Bourouïs nous a rendu visite hier à la rédaction. Le syndicaliste a tenu à souligner que le praticien a connu une « dégringolade qu'on ne trouverait nulle part dans le monde ». Précédemment classée à l'échelle 18, la fonction de chirurgien dentiste figure aujourd'hui dans l'échelle 13 de la Fonction publique. « Avec les pharmaciens, nous sommes le seul corps à avoir perdu cinq échelles d'un trait. C'est humiliant », ajoute le docteur Bourouïs. Le SNACHD, qui sollicite une entrevue avec le ministre de la Santé, se dit également « outré » que la corporation soit le seul corps à subir une « régression aussi chaotique ». « Nous perdons aussi en ce qui concerne l'échelle indiciaire, puisque de 593 on est passé à l'indice 578. La profession ne mérite pas cela », ajoute le SNACHD. Les syndicalistes n'ont pas manqué de préconiser « l'urgence d'un correctif », autrement dit la réhabilitation du chirurgien dentiste dans sa juste valeur.