Le président de la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi, ne décolère toujours pas, deux jours après la sévère défaite (0-3) de son équipe face au Coton Sport de Garoua. Il a mal vécu les instants qui ont suivi la rencontre. Un sentiment de frustration l'habite après ce qu'a enduré son équipe sur le terrain de Garoua. Il affirme : « Mon équipe a été victime d'un hold-up tendu par un arbitre qui a failli à sa mission sur toute la ligne, et je qualifie son arbitrage de scandaleux. Lwanja Verson (arbitre originaire du Malawi) a fait montre d'une partialité flagrante et a permis aux Camerounais de Coton Sport de jouer librement et de remporter une large victoire. » Le président des Canaris s'insurge : « Un arbitrage pareil est un scandale qui ternit l'image du football africain et de ses instances. La Confédération africaine de football (CAF) doit prendre des mesures radicales pour mettre un terme à ce type de dérapages des hommes en noir. Il a anéanti le moral de nos joueurs en les empêchant d'exprimer leur talent sur le terrain. Ils ont évolué la peur au ventre et avec la crainte de se faire expulser pour la moindre faute. » Revenant sur la « performance » du referee, Hannachi ajoute : « Il a affiché ses intentions avant le début du match. Dans les vestiaires, il parlait sans cesse, et je ne sais pour quelle raison, de la simulation. Après le début du match et le carton jaune infligé injustement à Demba pour simulation, j'ai tout compris. Je savais qu'on allait avoir affaire à un arbitrage malhonnête. » Hannachi, qu' El Watan a approché à l'hôtel Watt de Douala, juste après le retour de l'équipe de Garoua, a confirmé l'information selon laquelle « nous allons saisir la CAF, via la FAF, par un rapport dénonçant l'arbitrage de Lwanja. Je sais que cela ne changera pas le résultat de la rencontre, mais la Confédération africaine doit être informée des dérapages des arbitres ». A ses yeux, « le Coton Sport qui constitue, selon mon point de vue, une équipe assez costaude, n'avait pas besoin de l'aide de l'arbitre pour gagner ». Le président de la JSK demeure toutefois optimiste quant aux chances de son équipe de renverser la vapeur lors du match retour. Il souligne : « En football, tout est possible, alors il faut garder espoir. Le Coton Sport est loin derrière, c'est un atout important que nous devons exploiter. Avec l'aide de nos supporters et la volonté de nos joueurs, je garde espoir de passer avec succès cet écueil camerounais. » « Dans le cas contraire, ce ne sera pas la fin du monde », positive-t-il, non sans évoquer son avenir à la tête du club. Hannachi est prêt à remettre les clés, mais sous condition, selon ses dires, que « mon successeur soit une personne capable de hisser haut les couleurs du club. Faute de quoi, je continuerai ma mission, même si je dois reconnaître que je suis très fatigué ». La délégation de la JSKabylie ralliera Alger aujourd'hui aux alentours de midi après un harassant périple en terre camerounaise ayant duré une semaine.